Quand on souscrit une assurance perte d’exploitation, on est bien en droit de se sentir couvert en cas de coup dur. Mais voilà, il y a ce qu’on vous dit et il y a ce qui est écrit en tout petit. Il y a aussi les clauses qui dispensent les assureurs de payer. Toutes ces exceptions qu’on n’a pas retenues et qu’on découvre quand le sort vous a frappé. Certains disent que le modèle des assurances fait qu’elles ne peuvent pas perdre d’argent. Cela fait rêver. Malheureusement, la fermeture imposée aux restaurants face à la propagation de la pandémie a projeté toute une profession dans le rouge.
Les professionnels ont fait appel à leurs assurances. Certains ont eu la chance d’être entendus. Trop peu. La plupart ont reçu une fin de non-recevoir. Aucun dialogue n’a été possible. Seul recours possible : la justice. Vendredi 22 mai, Stéphane Manigold a remporté la première manche. Axa a été condamnée à lui verser 45 000 euros à titre de provision. Un espoir pour les professionnels même si le combat ne fait que commencer car l’assureur fait appel. Le restaurateur est suivi par d’autres confrères qui ont entamé des procédures, à l’instar de Michel Sarran. « Face au manque de solidarité et la mauvaise volonté du secteur des assurances, je ne peux qu’encourager mes collègues à faire de même », déclare le chef toulousain. Certes la diversité des contrats fait que tous ne pourront pas y trouver une faille. Mais tous doivent être encouragés à faire valoir leurs droits. La justice n’est-elle pas là pour ça ?
Edito assurance perte d'exploitation
Publié par Nadine LEMOINE
mercredi 27 mai 2020