Avec un chiffre d’affaires prévisionnel de 263 M€ en 2024, en hausse de 10 %, le groupe Logis Hotels devrait signer une très bonne année, se félicite Karim Soleilhavoup, directeur général du groupe, pour qui ces bons résultats “s’expliquent par l’attractivité de [leurs] marques, avec des hôtels non standardisés, qui regroupent en un seul lieu les expériences d’hébergement, de restauration et de bien-être, et la garantie d’un accueil familial.” Autre motif de satisfaction, cette croissance est davantage portée par le volume des réservations, de + 6 %, la hausse des prix ayant été contenue à + 4 %.
Un bilan satisfaisant pour 2024
- Augmentation des réservations en direct : le site Logishotels.com affiche + 8 % de CA, et le programme de fidélité Etik + 14 %, avec un CA qui devrait atteindre 100 M€ en 2024. Son nombre de porteurs est en forte progression, puisqu’il est passé de 500 000 en 2023 à 600 000 cette année.
Ces chiffres n’englobent pas les réservations réalisées sur les sites propres des hôtels et par téléphone, en forte hausse de 22 %. “C’est la preuve que nos stratégies d’investissement sur le digital et de référencement local nous permettent de gagner des parts de marché face à nos concurrents”, assure le dirigeant
Les OTA affichent une croissance plus modérée, à + 3 %.
- Retour de la clientèle individuelle affaires. Avec une hausse de 26 % des soirées étape, c’est la plus forte croissance dans le mix clientèle du réseau cette année.
- Impact notable de la météo, avec beaucoup de réservations de dernière minute. Les régions qui ont le plus performé sont la Nouvelle-Aquitaine, la Bourgogne-Franche-Comté, et Normandie, en raison de 80 ans du Débarquement. L’Île-de-France, les Hauts-de-France et le Centre-Val de Loire ont enregistré de moins bons résultats.
L’été a été contrasté, “avec un mois de juillet difficile, un très bon mois d’août et une belle arrière-saison”, détaille Karim Soleilhavoup, qui se réjouit des niveaux de fréquentation pour les vacances de la Toussaint, qualifiées de “stratosphériques”.
- La restauration, victime des arbitrages financiers : “Les voyageurs n’ont pas renoncé à leur séjour mais ils sont contraints de faire des choix”. Alors qu’ils limitaient leur consommation de boissons l’année dernière, ils ont moins fréquenté les restaurants cette année, partageant leurs plats ou se faisant livrer des repas à l’hôtel. “Pour nos hôteliers-restaurateurs, c’est inédit et extrêmement frustrant.”
De nombreux projets pour 2025
- Développement des marques : le groupe Logis Hotels s’est lancé sur le segment premium il y a deux ans, avec les enseignes Demeures & Châteaux et Singuliers Hotels : “Nous sommes extrêmement satisfaits des résultats, d’autant que personne ne nous attendait sur le créneau.”
Cette année, le réseau poursuit son développement avec le repositionnement de sa marque lifestyle Urban Style dans les villes, les zones commerciales et les pôles d’attractivité touristique, et vise autant les propriétaires-exploitants que les investisseurs hôteliers.
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Lancement de nouveaux coffrets-cadeaux, permettant aux hôteliers de développant leur propre boutique, avec leurs propres produits.
- Décarbonation de la restauration : le réseau va lancer un nouveau volet de son indicateur environnemental Act’Eco, pour limiter la part de l’assiette dans l’émission de gaz à effet de serre (43 % aujourd’hui), notamment en diminuant la quantité de protéine animale dans les plats et en incitant les chefs à investir dans de nouveaux pianos électriques.
Un projet à fort impact, reconnaît Karim Soleilhavoup : “Pour que ces changements soient acceptés, il faut beaucoup de pédagogie. Avec nos 1 500 tables, nous sommes la première chaine de restauration de France : les enjeux sont importants donc nous devons être à la hauteur.”
Publié par Roselyne DOUILLET