Les restaurateurs de plage se mobilisent pour une modification du décret plage

Alpes Maritimes Réunis à la plage Blue Beach à Nice, les professionnels ont fait le point sur une saison estivale en demi-teinte, sur les audits réalisés sur les plages de la Côte d'Azur et sur les motions proposées telles que la possibilité de laisser les infrastructures montées toute l'année en fonction de l'activité.

Publié le 24 septembre 2013 à 13:24

Côté bilan, "le début de saison a été catastrophique avec des intempéries incessantes en mai et juin", a déclaré René Colomban, président de la Fédération nationale des plages restaurants (FNPR). Malgré cela, les mois de juillet à septembre ont relevé l'activité à un niveau acceptable. Les restaurateurs de plage n'ont à aucun moment été consultés pour la mise en place de la loi littoral en 1986 ou pour la mise en place du décret plage de 2006. Ils sont pourtant positionnés en ligne directe dans les deux cas.

Loin de rejeter l'idée d'un encadrement, ils souhaitent que le décret soit adapté à la réalité économique et environnementale de leur activité. Ils proposent ainsi, avec l'aide de leur avocate-conseil, Geneviève Rebufat, plusieurs motions visant à modifier le décret qu'ils subissent au quotidien. La première concerne la règle des 20 % : le décret limite le taux d'occupation des plages naturelles à 20 % en surface et en linéaire, par plage et par commune littorale. "La FNPR sollicite l'octroi d'une superficie de plage exploitable qui ne soit pas inférieure à 20 % de la surface totale des plages de la commune", explique Me Rebufat.

 
Harmoniser la réglementation

Concernant la démontabilité des infrastructures, la FNPR souhaite que les plages n'aient pas l'obligation, sauf exception, de démonter leurs infrastructures chaque hiver. Elle propose que les infrastructures soient certifiées démontables par des organismes de contrôle indépendants et qu'elles puissent rester montées toute l'année en fonction de l'activité de la plage. La FNPR souhaite également une régularisation des plages patrimoniales, attachées à l'histoire d'une destination.

Certaines sont quasi-centenaires, elles font partie du patrimoine et doivent être reconnues comme telles. C'est le cas de la plage Marco Polo à Théoule-sur-Mer. La dernière motion de la FNPR concerne les destinations concurrentes de la Côte d'Azur à l'échelle européenne parmi lesquelles la Croatie, l'Italie ou l'Espagne. Pour la FNPR, il est essentiel que la nouvelle réglementation soit harmonisée avec celle applicable sur les plages du pourtour méditerranéen des autres pays européens.

 
Plus de 150 emplois en danger à Cannes

Pour appuyer ces motions, la FNPR s'appuie sur les audits réalisés dans les principales destinations pour l'activité de restauration de plage : Nice, Cannes, Cagnes-sur-Mer et Antibes-Juan-les-Pins. Les audits révèlent que l'activité des plagistes ne se résume pas à une activité saisonnière : les restaurants de plages de ces communes contribuent au dynamisme économique toute l'année (66 % des repas servis sur les plages de Cannes sont servis hors saison).

Les plages azuréennes contribuent au rayonnement international de ces destinations et jouent un rôle dans le choix des destinations de loisirs et d'affaires. Michel Chevillon, président de l'Umih 06 a d'ailleurs rappelé que sans les plages, bon nombre d'hôtels pourraient fermer leurs portes et que certains grands événements n'auraient sans doute plus lieu dans les destinations azuréennes. À Cannes, l'activité générait déjà 792 emplois dont 349 CDI en 2008. L'application du décret plage pourrait entraîner la perte de 150 à 200 emplois rien que sur la ville de Cannes.



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