L'idée est aussi de retrouver l'esprit du lieu : "Ce bâtiment abritait tous les animaux de la ferme de mon père et était organisé en quatre parties : un poulailler, une bergerie, une étable et des écuries. Cela va donner le thème de chacune des quatre chambres." À chaque chambre, son animal (régional, bien sûr), avec une déclinaison de produits (cosmétiques, alimentaires et de décoration) s'inscrivant dans ces thèmes.
Ainsi, dans la chambre de la rouge flamande (étable), Florent Ladeyn imagine une peau de vache par terre, un matelas de foin, des produits cosmétiques à base de lait, du lait et du fromage à disposition… Pour le poulailler, poules et coq lui inspirent un matelas en duvet, des produits cosmétiques à base d'oeuf, etc. Pour la bergerie, ce sera une peau de brebis, un matelas en laine, des fromages et des cosmétiques au lait de brebis, etc. Le mobilier sera chiné, "parce que tout est recyclable." Un panier rempli de produits locaux sera déposé tous les matins (de la chicorée, des jus de fruits maison, des infusions d'herbes locales, du pain avec de la farine de blé des Flandres…) en guise de petit déjeuner. "J'aimerais qu'on se retrouve comme à la ferme il y a cent ans : c'était rustique, mais très confortable. Il y avait l'essentiel : on avait chaud, on mangeait bien, au gré des saisons, et on était en autonomie énergétique", résume Florent Ladeyn.
Panneaux solaires et éoliennes
Ce mélange de rusticité et de confort, il veut le rendre tangible et concret en utilisant les mêmes moyens techniques qu'autrefois pour se chauffer et se laver : un poêle à bois, un baquet d'eau surélevé que l'on tire avec une cordelette pour la douche (pas de baignoire)... L'autonomie énergétique passera par des panneaux photovoltaïques pour le chauffage de l'eau et des éoliennes pour l'électricité. Il y aura aussi des récupérateurs d'eau et un traitement naturel des eaux usées. Cette autonomie énergétique sera aussi utilisée dans les cuisines du restaurant, que le chef veut aussi transformer l'année prochaine pour mettre la partie cuisson dans la salle. Le Vert Mont va bien porter son nom.
Publié par Emmanuelle COUTURIER