En temps normal, plus de 350 000 clients passent chaque année par les Grands Buffets de Narbonne (Aude). Ce qui fait de cet établissement le premier restaurant de France. Des clients qui viennent de tout l'Hexagone (mais aussi d'Espagne, d'Italie et de Belgique) pour découvrir le plus grand choix de spécialités gastronomiques françaises. C'est le succès d'un concept unique mélangeant une offre à volonté avec un service traditionnel, créé en 1989 par Jane et Louis Privat. Au-delà du mur de viandes à la broche, de la fontaine de homard ou du gargantuesque plateaux de 111 fromages, le couple a aussi laissé libre cours à de grands artistes : depuis la splendide salle Jean-Baptiste Nolin (réplique de la tente d'apparat dressée par l’intendance de Louis XIV en 1670) jusque dans les cuisines, où les surfaces en inox ont servi de support aux gravures de Patrick Chappert-Gaujal. D'où l'idée d'organiser des visites guidées insolites, faute de ripailles. Mais au moment d’accueillir les premiers visiteurs, un autre couperet est tombé : “Le sous-préfet de Narbonne nous interdit d'organiser ces visites, alors même que nous avons une activité de caviste [les cavistes étant ouverts, NDLR], ce qui nous permettait d'accueillir des petits groupes de quatre à six personnes », s'étonne Louis Privat.
Le pouvoir d'achat des salariés maintenu à 100 %
“Ces visites guidées étaient un moyen pour garder le contact avec notre clientèle, mais aussi nos collaborateurs, déplore le patron des Grands Buffets. Car on oublie trop souvent de souligner à quel point cette crise impacte la vie des salariés de la restauration ; on peut d'ailleurs redouter que beaucoup d'entre eux ne décident d'abandonner le métier à cause de ces difficultés.” Une empathie en cohérence avec les choix de Louis Privat, qui a fait l'effort d'apporter un complément de revenus pour garantir la totalité du pouvoir d'achat à ses salariés durant toute la durée de la crise. Ces collaborateurs s'étaient d’ailleurs portés volontaires pour guider le public à travers le Salon Doré, décoré de 18 000 feuilles d’or et de quatorze toiles de maîtres. ”En respectant bien sûr scrupuleusement les règles sanitaires et les gestes barrières”, précise Louis Privat. Comme ce fut d'ailleurs le cas en octobre dernier, lorsque le restaurant avait encore assuré 22 000 services en un mois, sans enregistrer le moindre cas de contamination !
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Publié par Francis MATÉO