Norbert Tarayre, Ghislaine Arabian, Coline Faulquier et Pierre Augé font irruption dans deux cantines de Béthune. Un bilan désastreux et une remise à niveau dynamique devant les caméras. Diffusion le 6 septembre à 21 h sur M6.
70 % de ce qui est aux enfants à la cantine finit à la
poubelle. Non pas parce que la production est trop importante, mais parce que
les enfants boudent leur assiette. Ce gâchis représente 32 camions poubelles
par jour. Que l'on se préoccupe de limiter ces pertes de nourriture est
légitime, mais c'est surtout ce que les enfants ingèrent qui posent question.
Dans Les chefs contre-attaquent, Norbert Tarayre, Ghislaine
Arabian, Coline Faulquier et Pierre Augé ont commencé par se mettre
à table avec les enfants et goûter les plats de ces deux restaurants scolaires
de Béthune. Leur constat ? Les enfants ont raison de rechigner. Devant les caméras, ils
mettent leur nez en cuisine et dans toutes les zones de production : ingrédients
en boîte, surgelés d'entrée de gamme à la traçabilité opaque, plats cuisinés
des jours à l'avance… L'étape suivante, c'est la rencontre avec les acteurs, le
médecin nutritionniste chargé de veiller à l'équilibre alimentaire des enfants,
les responsables en mairie qui valident les menus, les dirigeants de la cuisine
centrale et le maire. Les discussions sont musclées. Cela fait partie du
spectacle. On n'est pas loin des recettes de Cauchemar en cuisine.
Dans le même temps, les chefs
se mettent aux fourneaux en utilisant des produits frais et en respectant les
coûts. L'autre défi, c'est de concocter des recettes qui vont plaire aux
enfants et les inciter à manger des légumes. Des astuces pour les cantines mais
aussi pour les parents.
La lutte contre l'obésité et
l'éducation à la bonne alimentation (Programme National Nutrition Santé mis en
place en 2000) reste un objectif majeur. Que ce soit Euro-Toques, qui en a fait
un combat ou les chefs qui participent dans les écoles à la Semaine du Goût (du
9 au 15 octobre prochain dans toute la France), la profession est déjà
impliquée. Une émission avec des professionnels à l'aura médiatique certaine
est un pas de plus dans la bonne direction. Les parents entrent ainsi dans les
cuisines, voient les progrès et qu'il est possible de changer le fonctionnement
des cantines. Des exemples de restaurants scolaires, souvent dans de petites
structures qui ont mis en place une démarche en bio, se multiplient. Il n'est
pas question dans cette émission de mettre à l'index toutes les cantines. Au
contraire, 'Les chefs contre-attaquent' a le mérite de montrer qu'il
est possible de gagner en qualité et que les cuisiniers des restaurants
scolaires ont besoin d'être soutenus.