Ce ne sont pas moins de 200 000 projets de recrutement qui concernent des emplois saisonniers. Pour faire face aux besoins en personnel dans le secteur de l’hôtellerie restauration et sauver la prochaine saison estivale, le GHR fait 5 propositions. Pour Didier Chenet, président du GHR, « ces mesures sont urgentes. L’an passé, lors de la saison estivale, 59% des professionnels du secteur de l’hôtellerie restauration avaient dû freiner leur activité faute de personnel. »
1- Le GHR propose tout d’abord de développer, sous tutelle de la Branche HCR, les dispositifs des POEC et POEI, Préparations Opérationnelles à l’Emploi Collectives ou Individuelles à destination des chômeurs de longue durée qui ont prouvé leur efficacité.
L’organisation professionnelle propose ainsi « d’ouvrir ces dispositifs à d’autres publics, comme les étudiants et tous ceux qui veulent faire une saison, en adaptant la durée de ces formations aux profils des candidats et aux besoins des entreprises et en allouant à la branche un budget significatif afin de multiplier les formations et insertions ».
2- Le GHR propose aussi de faciliter le recrutement des travailleurs étrangers et pour ce faire d’inscrire les métiers du secteur HCR dans la liste des métiers en tension au niveau national et dans les listes régionales ainsi que de lever l’obligation faite aux entreprises de s’acquitter d’une taxe à l’occasion de la régularisation d’un travailleur étranger occupé dans un emploi déclaré de façon irrégulière (par exemple sous un alias).
3- Le GHR propose aussi d’inciter les entreprises à mettre à disposition des saisonniers des logements, d’abord en étendant au secteur de l’hôtellerie restauration les mesures fiscales appliquées dans le gardiennage ou la sécurité qui permet aux entreprises de récupérer la TVA sur leurs dépenses d’acquisition, d’aménagement et de mise à disposition gratuite de logements, ensuite en revoyant le régime social et fiscal de ces avantages en nature.
4- Le GHR porte également un projet de CDI des 4 saisons permettant d’occuper sur un même territoire des salariés dans des établissements saisonniers au moyen d’une prise en charge partielle par Pôle emploi des salaires pour les périodes d’inactivité et de congés.
5- Enfin, le GHR plaide pour un recours encadré aux autoentrepreneurs qui s’imposent de plus en plus nombreux dans le marché du travail.