Le saké devient tendance

Publié le 14 octobre 2015 à 19:18
En cinq ans, Sylvain Huet a visité pas loin de 200 sakagura ou 'maisons du saké' au pays du soleil levant. Il fait partie des quelques français à transmettre en France, et au travers de son association, l'Académie du saké, la bonne parole : celle d'une boisson élaborée à partir d'une fermentation,  qui titre généralement entre 14 et 16 degrés d'alcool et qui « s'apprécie avant, pendant et après le repas ». La comparer au vin ou à la bière pour lui est une grave erreur : « le riz est replanté tous les ans, ce n'est pas un cépage. On se trompe aussi en parlant de brasserie pour les lieux de production. Là encore, le process n'a rien à voir. Le riz n'est pas malté…». Plus grave encore, dans l'imaginaire des consommateurs, «son nom est associé au spiritueux de riz servi dans un verre coquin dans certains restaurants chinois. Or le saké n'est pas un spiritueux. » Rétablir la juste nature du saké est devenu un sacerdoce pour le blogueur, sacré « saké samouraï » en 2012 par les producteurs japonais, qui ont ainsi reconnu son expertise. En France, il multiplie les initiatives pour faire connaître la boisson, en lançant par exemple le Salon du saké (la deuxième édition est prévue les samedi 31 octobre et dimanche 1er novembre au Centre des Congrès CAP 15, 1/13, quai de Grenelle, à Paris). Mais « attention, se justifie-t-il, je ne suis pas un distributeur. Ce qui m'intéresse, moi, c'est de faire comprendre ce qu'est le saké. » Une boisson qui offre à ses yeux un nouvel univers de possibilités et d'opportunités pour la gastronomie. On dénombre quatre familles de saké selon les goûts et les arômes : aromatique, mature, léger et frais, riche et généreux. Et la température de service peut varier de 5 à 55°C en fonction de leurs caractéristiques. « Un saké fruité et délicat, de style gingo, sera servi frais. Les accessoires de service ont aussi leur importance. » Céramiques, verres… Il existe différentes possibilités, de formes et textures diverses…  Sylvain Huet ajoute aussi cette notion essentielle au Japon : « le meilleur saké, c'est celui que vous aimez ». L'archipel a développé des établissements baptisés Izakay : « On y va pour boire des sakés entre amis et on grignote des petites préparations qui ont été confectionnées spécialement pour les accompagner ». En France, la boisson fait de plus en plus d'adeptes. Les importations directes de sakés ont augmenté (en valeur) de 66% entre 2012 et 2014, contre 44% pour l'Europe. « En région, on trouve aujourd'hui des restaurateurs qui ont eu le coup de foudre pour la boisson et qui se lancent dans l'aventure. Un saké se marie très bien à table avec tout ce qui est vinaigré, les oeufs, le jambon cru, les viandes blanches, les fromages de chèvre et bien sûr tous les produits de la mer. » Dans la capitale, quelques professionnels ont décidé de clairement afficher leur intérêt pour la boisson nippone. C'est le cas du chef sommelier de l'hôtel Peninsula, Xavier Thuizat, qui propose aujourd'hui une étonnante sélection de sakés au restaurant Lili, pour le plus grand bonheur des clients.

Publié par Sylvie SOUBES



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