À seulement 27 ans, Jean-Baptiste Monticciolo est entrepreneur dans l'âme. Il vient d'ouvrir son premier restaurant, Le Nez rouge, à deux pas de la place des Carmes, à Toulouse. Sa cuisine, il la veut à son image, sincère et authentique. "Avoir mon affaire, c'était un rêve de gosse, j'y ai investi dix ans d'économies", s'enthousiasme-t-il. Ce futur papa sourit quand on évoque son parcours. "Joueur de rugby, j'ai toujours eu l'envie de m'engager. Je suis autodidacte, une fois le bac pro en poche, j'ai voulu bouger. Je suis allé faire mes armes en Andorre en tant que saisonnier, c'était très formateur."
Direction ensuite le Louis d'or à Paris, puis le Gavroche où il restera trois ans comme chef de rang. C'est dans ce bistrot beaujolais qu'il apprendra la cuisine à l'ancienne. "Rognons de veau, coq au vin...c'est la cuisine que j'aime, celle des bons repas en famille." Dans la famille de Jean-Baptiste Monticciolo, avec six enfants, le repas était une affaire sérieuse.
Pas de frites, ni de micro-ondes
Pour préparer une tête de veau ravigote, un saucisson lyonnais brioché ou encore une andouillette au Pouilly, Jean-Baptiste Monticciolo a opté pour la qualité. "Je ne cuisine que des produits frais, je vais les choisir chaque jour au marché des Carmes. Je défends une cuisine honnête, simple et savoureuse. C'est pour cette raison que j'ai chassé le four micro-ondes de la cuisine. Ce type de cuisson dénature le produit. Même chose pour les frites, vos ne les trouverez pas sur l'ardoise", ajoute Jean-Baptiste.
Avec cinquante couverts à l'intérieur et 45 en terrasse, le jeune chef d'entreprise table sur un chiffre d'affaires de 200 000 € cette année. Il compte bien se prouver qu'il peut réussir et qu'il a eu raison d'entreprendre.
Publié par Dorisse PRADAL