Après plusieurs mois de travaux, l'hôtel Le Grand Powers, situé dans le triangle d'or de Paris depuis 1920, au sein d'un immeuble haussmannien, a réouvert ses portes. L'hôtel, lieu emblématique du quartier, était resté dans son jus, après son rachat par la famille Marang, il y a quelques années. Des travaux justifiés par "l'environnement hôtelier à Paris, de plus en plus compétitif, et la volonté de sublimer notre hôtel pour qu'il soit à la hauteur de son sublime écrin Haussmanien", explique Julie Marang, l'une des propriétaires. Une rénovation - orchestrée par les architectes Bastie-Behzadi et la décoratrice Cathy Crinon, qui a permis à l'hôtel de passer du classement 4 à 5 étoiles.
Jouer avec les contrastes
L'hôtel propose désormais cinquante chambres et suites, sur six étages, un restaurant-bar - le Café 52 -, situé en rez-de-chaussée, ainsi qu'un spa - le Thala - et une salle de fitness. La décoration a été inspirée selon trois principes : le cosy anglo-saxon, le chic parisien et la sensualité italienne. "Nous avons souhaité conserver l'âme du passé en restituant les éléments typiques de l'architecture Hausmanienne du Triangle d'Or comme la pierre de taille, cheminées d'époque, modénatures, Pierre de Paris etc., tout en intégrant un mobilier sur-mesure, inspiré des grands designers du siècle tels que Gio Ponti, Carlo Scarpa, pour ne citer qu'eux", explique la propriétaire. La décoratrice, Cathy Crinon, a joué avec les contrastes en habillant les espaces de matériaux précieux comme le noyer, le marbre, le laiton, avec à côté du velours, des tissus floraux et des couleurs chaudes et poudrées. On retrouve ces contrastes également dans les tentures théâtrales au motif exclusif signés Pierre Frey, qui opposent le gris anthracite au blanc. Petites surprises : les miroirs d'époque, situés au dessus des cheminées, cachent des télévisions, ou encore se cachent dans les aérations des cheminées les enceintes pour la musique.
Pour la partie restauration, Maxime Raab, le chef, propose au Café 52 une carte simple, inspirée par une cuisine de saison, où se cotoient les classiques comme le hamburger ou le croque-monsieur avec des spécialités plus healthy comme des jus detox, la tartine d'avocat, des poke bowl...
Des changements qui permettront à l'hôtel de se constituer une nouvelle clientèle, même si "certains anciens clients sont déjà revenus depuis l'ouverture", se félicitent Julie Marang. Pour relever le challenge : Matthieu Teyssier D'Orfeuil, qui a été nommé directeur de l'hôtel.
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Publié par Romy CARRERE