Planté au bout de la presqu'île de Rhuys, dans le Morbihan, au pied de la jetée de Port Navalo, le restaurant Le Grand Largue bénéficie d'une des terrasses les plus convoitées de Bretagne. Vingt couverts surplombant la mer et le Golfe du Morbihan. À l'étage, le restaurant gastronomique (50 couverts en plus de sa terrasse) et, au rez-de-chaussée, place au P'tit Zef, le bistrot du Grand Largue et sa terrasse (34 couverts à l'intérieur, 30 en terrasse). L'ensemble vient d'être repris par une équipe de jeunes professionnels habitués des lieux.
"Nous avons en effet racheté l'affaire à mes parents, explique Virginie Adam, 36 ans, associée à son mari, Baptiste Moisson, 37 ans, et un ami, Cyril Gaudron. Ils tenaient cette ancienne maison de capitaine au long cours, depuis 1986. Aujourd'hui, l'aventure familiale continue." Ancienne de la cuisine, "en apprentissage chez papa", Virginie Adam est pâtissière de métier, passée au Chabichou, à La Mare aux oiseaux… La voici aujourd'hui en salle, en compagnie d'une employée, "elle aussi passée par la pâtisserie. C'est une marque de fabrique ici, tout le monde est un peu polyvalent. C'est un avantage de bien connaître la cuisine et la salle."
Cuisine florale, exotique et de la mer
En cuisine, Baptiste Moisson, qui a passé sept années aux côtés de Serge Adam au Grand Largue, est le chef du restaurant gastronomique, et Cyril Gaudron, 35 ans, celui du bistrot. "Le projet s'est cristallisé autour de la cuisine de Baptiste, assez florale, exotique [le chef est passé par Tahiti, NDLR] et tournée vers les produits de la mer, explique Cyril Gaudron, lui aussi passé par le Grand Largue. Nous pensons qu'au travers de sa cuisine et de ses qualités de chef, nous pouvons satisfaire la clientèle existante mais également une nouvelle clientèle, peut être plus jeune." Une idée confortée par le principal intéressé, Baptiste Moisson. "Nous ne souhaitons pas faire de révolution, mais poursuivre sur ce qui a été fait, en modernisant et en nous appuyant sur la presqu'île et ses producteurs de qualité. Si nous pouvons satisfaire nos envies locavores, on ne va pas se gêner !"
Publié par Olivier MARIE