Les récompenses s'accumulent. En moins d'un an, quatre salariés du Four Seasons Hotel George V âgés de moins de 30 ans se sont illustrés dans de prestigieux concours. En mai 2011, Maxime Hoerth, premier barman du palace, a décroché le concours de Meilleur ouvrier de France, catégorie barman. Six mois plus tard, c'était au tour du sommelier Gabriele Del Carlo d'être sacré meilleur sommelier d'Italie. Une victoire qu'il a ajoutée à un palmarès déjà impressionnant. Fin 2011, la réceptionniste Céline Bodo s'est illustrée lors de la finale nationale du trophée David Campbell, organisée par l'Amicale internationale des chefs de réception. Puis, début 2012, c'est Iris Lau, ex-graphiste à Hong Kong et aujourd'hui chef de partie junior au George V, qui a remporté la finale du trophée C3 Valrhona à Madrid, après plus d'un an de préparation. La liste ne va pas s'arrêter là. Car, aux ressources humaines du palace parisien, "on recherche avant tout des personnes passionnées, motivées, impliquées. Dès que l'une d'elles souhaite participer à un concours, nous l'encourageons", explique Sylvie Rolland, DRH du George V.
"Un accompagnement bienveillant"
Aider à progresser est une façon de fidéliser les jeunes recrues. "Dès que nous sentons certains de nos salariés prêts à s'investir dans un concours, à représenter leur équipe et les couleurs de leur établissement au sein d'une compétition, nous leur proposons un accompagnement bienveillant", ajoute la DRH. Les jeunes talents sont testés en amont de leur concours. "Je ne crois pas aux parcours clonés, poursuit Sylvie Rolland. En revanche, je crois à l'éclosion des talents." Le palace prend parfois des paris en embauchant des profils qui ne viennent pas forcément de l'hôtellerie. À l'image d'Iris Lau, graphiste de formation, qui s'est reconvertie dans la pâtisserie à l'issue d'un cursus au sein du Cordon bleu.
Sylvie Rolland se souvient également avoir donné sa chance à une stagiaire aux achats en la nommant responsable de formation ou encore à une réceptionniste qu'elle a progressivement propulsée à la tête du spa. "Nous leur donnons le temps de l'apprentissage", souligne-t-elle. Un vrai luxe. Et un positionnement audacieux. Mais à l'heure où le premier motif de départ au sein d'une entreprise est l'environnement au travail et la façon dont les salariés se sentent respectés et écoutés, l'initiative a du sens. Ajoutons à cela que Sylvie Rolland croit dur comme fer à l'esprit d'équipe : "Le George V est une grande famille de 600 personnes, de 40 nationalités différentes."
Publié par Anne EVEILLARD