Après trois ans de réflexion, Tabata et Ludovic Mey, les gérants du restaurant les Apothicaires, réalisaient leur rêve en ouvrant ce foot court de 660 m2 au cœur de la Tour Rose, dans le Vieux Lyon. Le concept, qui a tout de suite rencontré un grand succès, repose sur une offre de street food tendance proposée par 12 chefs lyonnais. Seulement, depuis la réouverture de l’établissement le 4 juin dernier, la donne a changé. “Avec les mesures sanitaires imposées, on a eu seulement deux mois pour réinventer ensemble ce food-court afin de continuer à exister. Dans ce contexte, ça relève du défi”, reconnaît Tabata Mey. En effet, le food court étant réparti sur trois niveaux et composé de 7 petits espaces, les gérants ont dû mettre en place de nouveaux dispositifs pour accueillir en toute sécurité le public.
Un protocole sanitaire contraignant
Tout d’abord, les tables ont été espacées pour respecter le protocole sanitaire, avec pour conséquence une réduction des places assises, qui sont passées de 240 à 129. Pour limiter les déplacements, la carte de tous les comptoirs est désormais consultable en ligne via des QR Codes installés sur les tables, et ce sont désormais les salariés du Food Traboule qui débarrassent les plateaux à la place des clients. Mais le plus grand changement concerne la mise en place d’un système de réservation. Pour éviter les files d’attente aux heures de pointe, les clients doivent réserver leur table (10 personnes maximum) sur le site foodtraboule.com. Plusieurs créneaux horaires sont proposés à partir de 11 h 45 pour le déjeuner et 19 heures pour le soir, avec également un temps de service limité à 1 h 30 par tranche. Toutefois, il est possible de venir entre 14 h 30 et 18 h 30 en placement libre, sans réservation. “Toutes ces mesures sont très contraignantes, mais surtout on a perdu 50 % de notre chiffre d’affaire car on doit désormais refuser des clients. De plus, le système de réservation mobilise trois salariés. La situation est intenable à long terme, nous espérons vite un retour à la normal pour repartir. Car aujourd’hui, on travaille pour rien”, se désole Tabata Mey.
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Publié par Stéphanie Pioud