Inventaire et suivi de la faune au Bénin, protection des tortues au Cameroun, formation à la création de circuits d’écotourisme… L’association Planète Urgence propose quelque 130 missions de congé solidaire aux collaborateurs d’entreprises et d'organismes d'État partenaires, en Afrique, en Asie ou en Amérique latine. Ce dispositif de volontariat international permet de soutenir des associations engagées dans la protection des forêts et de la biodiversité. “Il existe deux types de missions : soit des missions de formation pour adultes - comptabilité, gestion de projet, communication, marketing, informatique…-, soit des missions axées sur la biodiversité, par exemple collecter des datas sur des espèces, des écosystèmes, en partenariat avec des parcs nationaux, des instituts de recherche”, explique Amandine Hersant, directrice générale de l'association.
Quête de sens et soft skills
Selon elle, ce dispositif est un “vrai outil RH”. “Le congé solidaire peut aider les entreprises à recruter et à fidéliser les salariés, nourris par ces missions. Il peut renforcer la stratégie RSE sur le volet environnemental et social. Dans certaines entreprises, les salariés partagent leur expérience à leur retour et incitent à mettre en place de nouvelles actions en faveur de l’environnement, cela crée un sentiment de solidarité et de cohésion d’équipe”, observe-t-elle. Ces missions encadrées permettent aux volontaires d’acquérir des soft skills (“ouverture sur le monde, capacité d’adaptation, travail en équipe, savoir être…”). “C’est aussi une réponse à une quête de sens avec un sentiment d’utilité et des actions concrètes et mesurables”, souligne-t-elle.
Depuis le lancement du congé solidaire en 2000, plus de 11 000 volontaires, issus de PME ou de grands groupes, sont partis en mission.
Publié par Violaine BRISSART