Un restaurant gastronomique, un bar, des salons privatifs et une boutique
de vins fins dans un hôtel particulier du XIXème siècle à deux pas des
Champs-Elysées, c'est le dernier projet d'envergure du Domaine Clarence Dillon,
présidé par le prince Robert de Luxembourg. Près de quatre ans de travaux ont
été nécessaires pour restructurer l'espace et créer les volumes qui permettent
« d'apporter à Paris un morceau de
Haut-Brion, dit Antoine Pétrus,
directeur de la restauration et chef sommelier. C'est une maison bourgeoise avec son élégance à la française, son
atmosphère feutrée, à l'image de l'art de vivre que nous voulons
véhiculer ».
Le client est accueilli et conduit au 2ème étage, au bar ou dans
le Grand Salon, où on l'invite à se détendre, à consommer un verre de vin ou
spiritueux exclusivement français, puis il découvre la carte des mets et des
vins réunies sous la forme d'un livre relié en cuir. « Je voulais une carte vivante, ludique, qui transporte les
clients dans les terroirs grâce aux photos, qui permettent de découvrir les
grandes étapes de la maison qui célèbre cette année ses 80 ans. De plus, le
client ayant choisi ses mets et ses vins avant de se mettre à table a l'esprit libre.
Il peut entamer son déjeuner ou son dîner en toute tranquillité »,
explique Antoine Pétrus.
De 30 à 45.000 euros la bouteille
Le restaurant divisé en trois salles compte 35 à 40 couverts. 12 salariés
sont affectés au service dont 3 sommeliers. En cuisine, autour du chef Christophe Pelé, ex La Bigarrade à
Paris 2 étoiles Michelin, ils sont 10. Dans cette maison française, aux vins
français, la cuisine se devait d'être en harmonie. Le chef veut réveiller les
grands classiques et refléter le meilleur des terroirs français avec une
cuisine contemporaine qui naturellement demande un travail autour des vins. Le
menu déjeuner à 90 euros, menu Le Clarence à 190 euros ou menu Inspiration à
320 euros seront bientôt complétés par une offre vin inclus. Pour l'instant,
les clients ont le choix au sein des vins de la maison (La Mission de 1967 à
2009, Haut-Brion, de 1961 à 2009…, de la demi bouteille au salamazar – 12
litres, de 30 euros à 45.000 euros). A partir de la mi-janvier, Antoine Pétrus
dévoilera sa carte des vins avec 100 vignerons issus de tous les terroirs
français. Le ticket moyen devrait osciller entre 250 et 300 euros pour 10
services par semaine (fermeture : dimanche/lundi).
Le premier service a eu lieu le mardi 17 novembre, trois jours avant les
attentats. « Au regard de l'actualité, dit Antoine Pétrus. Nous sommes
relativement satisfaits de notre fréquentation ».