L'hôtel catalan du Castell d'Empordà, perché au dessus la plaine de la Bisbal, sur la Costa Brava espagnole, est le résultat d'une série de rencontres improbables. C'est d'abord l'histoire d'un enfant hollandais de dix ans, Albert Diks, qui trouve dans un grenier le journal où son arrière-grand-père raconte son aventure comme soldat de la Grande Armée de Napoléon, et notamment à la bataille de Waterloo. Le début d'une passion qui ne va plus lâcher Albert Diks, qui a consacré depuis une très grande part de son temps à construire une maquette de 3 000 soldats de plomb peints à la main en hommage au récit de son aïeul. Et cette pièce de musée, aujourd'hui devenue un film, occupe toute une pièce de l'hôtel catalan du Castell d'Empordà, que Albert Diks a acheté en 1999.
Bonaparte au pays du surréalisme
D'une ruine, l'hôtelier a fait un établissement quatre étoiles qui a retrouvé son charme initial, mélange des styles gothique et baroque du XIVe et XVIe siècle. "Rendre cet hommage à Napoléon en Espagne, c'était un peu surprenant, mais nous sommes aussi en Catalogne, au pays du surréalisme", explique Albert Diks. Et pour en rajouter, l'hôtelier a réuni pour un soir une 'armée de chefs' en l'honneur de l'empereur, autour de Romain Valicon, qui officie au piano de l'hôtel d'Empordà après avoir fait ses classes dans les cuisines lyonnaises de Paul Bocuse, Christian Têtedoie et Gilles Maysonnave.
Alain Caron, chef consultant d'Albert Diks, était épaulé pour l'occasion par ses complices Jacques et Laurent Pourcel, ainsi que Paco Pérez. Pas moins de huit étoiles Michelin pour un repas... impérial.
Publié par Francis MATÉO