"Nous avons toujours eu envie d'avoir un restaurant", lancent en coeur Emmanuel Cotsoyannis et Joyce Levi, respectivement président et chef associée du groupe Antilopes. "C'est la consécration et la suite logique des Dîners d'Éloïse." Après un premier essai durant quelques mois avec le Carré Rouge (situé dans la boutique SFR Paris-Madeleine qui a depuis fermé), l'équipe rodée aux dîners à domicile (Les Dîners d'Éloïse) et au service traiteur (avec Palais Royal Le Traiteur et deux salles dans Paris), s'est lancé en octobre dernier. Le concept, situé sur les Grands Boulevards (Paris, IXe), est un bar à tapas et à tartares, d'où le nom : le BAT. Au déjeuner, la carte, plutôt bistronomique, décline une dizaine de plats, tandis que le soir elle laisse place aux petites assiettes élaborées par Yariv Berreby, l'ancien chef du Kitchen Galerie Bis, passé également par Le Meurice et Senderens. "Après quatre ans au Kitchen Galerie Bis, je cherchais à me renouveler et à passer le flambeau."
Classiques revisités et cuisine fusion
Au BAT, le chef a carte blanche. Sa cuisine ? Un mélange de classiques revisités et de plats fusion, à l'image des croquettes de boeuf condiment piment doux et des encornets grillés-persillade. Côté tartares : Magret de canard grillé, coing-fleur de rose, Carpaccio de Saint-Jacques marinées, condiment yuzu-miel de châtaigne, ou encore Boeuf condiment carotte-curcuma. Les tapas sont tarifées à 4 €, 6 € et 9 € et le ticket moyen est de 32 €. Il n'y a pas de formule, sauf entre 17 et 20 heures avec un tapas et un verre de vin pour 8 €. Ce qui permet autant aux clients de faire un dîner dégustation que de grignoter avant ou après une pièce de théâtre.
"Il y avait une vraie attente de la clientèle dans ce quartier pour une brasserie nouvelle génération avec une vraie cuisine et des bons produits, qui contraste avec les chaînes et les restaurants rapides voisins", poursuit Emmanuel Cotsoyannis. Avec sa cuisine ouverte plantée au milieu de la salle et son décor sobre et contemporain, Le BAT offre une parenthèse au coeur de l'agitation des Grands Boulevards. "C'était un choix de rester très brut dans la décoration pour accentuer sur la cuisine ouverte au milieu. Nous proposons 16 places assises au bar et les clients demandent à y manger", développe Emmanuel Cotsoyannis. Pour le chef, la cuisine ouverte est un vrai plus permettant d'avoir les réactions des clients en direct. "C'est une arme à double tranchant mais nous restons décontractés", admet Yariv Berreby. Le BAT, 68 places assises à l'intérieur et 60 en terrasse, sert 120 à 130 couverts par jour. Un bon démarrage pour le premier restaurant du groupe de restauration indépendant lancé en 2010, qui emploie déjà 55 collaborateurs et a réalisé 9 M€ de chiffre d'affaires en 2012.
Publié par Julie GERBET