C'était un grand anniversaire qui aurait mérité un énorme gâteau. Ce 17e trophée Henri Huck était aussi l'occasion de fêter les 30 ans de cette compétition (organisée tous les deux ans), les 60 ans du syndicat des cuisiniers d'Alsace, lui-même ancêtre de la Fraternelle des cuisiniers et des métiers de la bouche qui fêtait ses 20 ans. Une cascade de symboles qui a donc permis de rassembler au lycée Alexandre Dumas d'Illkirch un jury de premier plan, présidé par deux meilleurs ouvriers de France, Didier Aniès et Philippe Jego (lauréat du trophée en 1996).
Deux épreuves sont organisées. Tout d'abord, le concours jeunes espoirs régionaux a livré son verdict. Comme à son habitude, Axelle Gillig, lauréate du dernier trophée Femmes et chefs lors du salon Egast 2010 et du concours général des lycées en 2011, ne croyait pas à sa victoire sur le podium. La jeune fille, apprentie au Chambard d'Olivier Nasti (MOF 2007, 1 étoile Michelin) l'a pourtant emporté face à cinq candidats de premier plan. La thématique était la noisette de chevreuil farcie avec une garniture imposée de Tatin d'endives et choucroute cuite (fournie), une garniture à base de fruits, une garniture libre, une sauce ou un jus libre (jus de gibier neutre fourni).
Concentré sur le dessert
Du côté des seniors, Pascal Garrigues s'est imposé devant 7 autres candidats. Le sujet était composé d'un plat et d'un dessert. Pour le premier, il s'agissait d'un cuissot de chevreuil entier farci (farce libre), une garniture imposée de Tatin d'endives et choucroute (chou cru à cuire sur place), d'une garniture à base de fruits et d'une garniture libre accompagnés d'une sauce ou jus libre (jus neutre de gibier fourni). Pour le deuxième, une assiette composée de trois éléments : un dessert à base de pâte sucrée, chocolat et agrumes, un soufflé chaud au grand Marnier et une création à base de fruits frais. Les membres du jury ont surtout été conquis par ce dessert, particulièrement craint par le lauréat du jour: "Je suis un cuisinier, pas du tout un pâtissier. C'était ma plus grande peur, j'étais concentré à 200 % sur cette épreuve en particulier."
À l'occasion de ces multiples anniversaires, un grand dîner de gala, préparé par la Fraternelle, a été donné en présence de la plupart des anciens lauréats.
Publié par Flora-Lyse Mbella