Plusieurs messages ressortent du 42ème congrès de la CPIH. D'abord la nécessité de davantage communiquer. Que ce soit sur les réseaux sociaux, pour faire connaître son établissement. Que ce soit en se rapprochant de Pôle emploi en région, pour une meilleure diffusion de l'information et des besoins. Ensuite, un appel à la qualité, à la cohérence, à la traçabilité a été répété. En d'autres termes, il faut répondre aux attentes des consommateurs. La priorité absolue. Avec cette difficulté supplémentaire : la rapidité. Le consommateur évolue très vite. Corinne Ménégaux, directrice d'Equip'Hôtel, est là pour confirmer. Le rôle du salon d'ailleurs : réunir un maximum de solutions et produits. L'édition 2012 devrait être dans ce sens un excellent cru. En revanche, le compte à rebours de l'accessibilité s'inscrit dans l'impasse pour bon nombre d'entreprises du secteur. L'intervention de Marie Prost-Coletta, déléguée interministérielle, n'est qu'un constat supplémentaire. La loi est la loi. Jusqu'où irons les dérogations, les aménagements de texte ? Il fera jour demain… Dans l'immédiat, l'urgence est au business et au bon sens. « Il faut faire bouger les lignes. Est-ce logique que les banques ne nous suivent pas ? Est-ce normal d'être stigmatisé systématiquement alors que nous sommes souvent le dernier lien social d'une commune ? » s'insurge un participant. Non, bien sûr et Gérard Guy, président de la CPIH, en est conscient. « Ce congrès est une étape. Il y a du pain sur la planche et la famille CPIH n'a pas l'intention de baisser les bras. » Sur le terrain, l'heure est bien à l'action. Aperçu en région.
Charente : Le saisonnier « est confronté à tous les problèmes » rappelle François Effling, président national des saisonniers de la CPIH. La branche, qui s'était réunie début mars, à l'Isle d'Espagnac (16), a haussé de nouveau le ton à Rambouillet et réclame notamment que le terme 'hôtel' puisse enfin être protégé « notamment vis-à-vis des résidences hôtelières ». Aux yeux de ses responsables, c'est au gouvernement « d'obliger l'Insee à accepter un code APE spécifique à tous les saisonniers. L'intérêt, pour la profession, concerne des démarches administratives moins lourdes (par exemple, déclaration du chiffre d'affaires). Ce n'est pas à l'Insee de répondre défavorablement à notre demande. »
Haute-Marne : Pascal Gendron, président des cafetiers du département, est intervenu sur la qualité du service et de l'accueil. A la tête de l'établissement Les Berthom, à Chaumont, celui-ci plaide en faveurs d'audits réguliers qui permettent de savoir où en est, de juger de l'efficacité du management. « L'enseigne que j'ai choisi pratique ce type d'audits. Il regarde la convivialité, l'amabilité des équipes, comment est organisé le départ du client… Il faut revenir aux fondamentaux et ne plus tirer l'accueil vers le bas. L'image du garçon de café était très positive dans les années 60. Aujourd'hui, ce n'est plus le car et il y a pourtant de vraies cartes à jouer. » Pour ce syndicalisme, le bistrot évolue aussi « vers une spécialisation des genres. Le consommateur a besoin de d'être rassuré par une offre organisée, qui répond à des attentes précises ». Il ne s'agit pas, pour lui, une remise en cause du statut de l'indépendant mais d'une nécessaire mise en réseau « pour exister, se faire connaître, être reconnu ». Le haut-marnais va, dans cet esprit, ouvrir un nouveau bar à bières à Troyes en septembre.
Maine-et-Loire : Après la signature d'un accord national entre la CPIH et Pôle Emploi, le 15 mars dernier, visant à mutualiser leurs moyens sur le terrain, les initiatives se mettent en place. Ainsi, les membres de la CPIH de Maine et Loire, ont accompagné l'opération de Pole Emploi Angers La Roseraie. Ainsi, durant une matinée, les professionnels se sont tenus à la disposition des personnes en recherche d'emploi dans le centre ville d'Angers à l'occasion d'une opération organisée sous forme de rallye, baptisée Un plateau pour l'emploi.
Sarthe : La visite du ministre des sports David Douillet, dans l'établissement du président de la CPIH 72, Jean-Paul Hennin, a permis une rencontre opportune avec Bernard Warain, président de la CCI du Mans. Tous deux ont ainsi conclu un parrainage bénéfique pour la capitale sarthoise. Si une chambre professionnelle « doit être une source de renseignements précise et fiable, être à l'écoute et assumer une représentativité auprès des partenaires sociaux, publics, administratifs, des élus » son rôle doit aujourd'hui plus loin selon Jean-Paul Hennin et son bureau qui ont décidé de mettre à disposition des adhérents des outils d'aide à la gestion du quotidien. Désormais, deux avocats manceaux, un partenaire banquier, une collaboration resserrée avec la CCI ou encore un partenaire formation participent à cette volonté de répondre aux interrogations des professionnels sarthois.
Loire Atlantique/Vendée : C'est au restaurant Chez Charles, à Challans, que la CPIH 44/85 a donné rendez-vous cette année à ses adhérents. Parmi les sujets abordés : la nécessité, aux yeux des professionnels, que les commissions de sécurité contrôlent également les résidences hôtelières et de tourisme 'reconnues depuis janvier 2012 comme établissements recevant du public'. A "l'instar de la solidarité paysanne", les adhérents souhaitent une plus grande mobilisation des professionnels. La mise en place en 2012 de la redevance spéciale pour les déchets professionnels sur le territoire de Nantes métropole, qui se cumule avec la taxe d'enlèvement des ordures ménagères et autres taxes diverses est très mal vécue par les professionnels. Le syndicat, en partenariat avec la CGPME, examine actuellement les moyens et la méthodologie d'une redevance claire et précise, qui mettrait davantage en oeuvre la réduction des déchets. La CPIH 44/85 a souhaité aussi mettre sous les projecteurs les élèves des lycées Nicolas Appert d'Orvault et Sainte-Anne de Saint-Nazaire qui ont participé bénévolement et avec beaucoup d'énergie à la « la réussite du défi culinaire fil rouge Sucéen ». Pendant 36 heures, le bateau croisière L'O Dyvine, amarré à Sucé-sur-Edre, a vu se succéder en cuisines par tranche de trois heures quelque 14 chefs de la région. Un menu à 25 euros était proposé et tous les bénéfices ont entièrement été reversés au Téléthon. « La spontanéité des élèves à répondre présent pour vaincre la maladie et la générosité qu'ils ont déployé pour qu'un tel échange puisse avoir lieu du vendredi 18 h au samedi minuit, en non stop, a permis de remettre un chèque de 11 388 euros au téléthon 2011 » se félicite Yvonnick Briand qui souligne aussi le soutien apporté par les responsables des lycées. La remise du chèque a eu lieu en présence notamment de M. Giroux, du lycée d'Orvault et du chef de cuisine Marc Fourcadet.
Publié par Sylvie SOUBES