Jean-Marc Granger (président, patron du Globe), Stéphane Delorme (Garden Ice), Patrick Vandenhove (Le Cougna), Thierry Saviot (La Renaissance) et Olivier Tébily (L'Ikkso) forment l'Association des cafetiers-restaurateurs-brasseurs à Cognac. Elle rassemble des professionnels ayant pour trait commun l'amour de leur métier et l'envie de le dynamiser. Relancée avec un budget modeste de 14 000 €, elle comptabilise cette année près de 70 000 € de capital, qui devraient lui permettre de créer de nouvelles animations, et de s'impliquer fortement dans des événements locaux déjà existants.
L'argent vient des adhérents, des partenaires du cru comme les grandes maisons du Cognac, et de la municipalité (2 500 € de subventions). Objectif : les grands instants festifs de la cité, comme le Festival Blues Passions, la Fête nationale et autres réjouissances, souvent musicales, les bonnes idées ne manquant pas dans l'imagination des cinq associés. Ainsi, des concerts seront donnés vers la mi-août et une animation autour des vins nouveaux se déroulera en novembre, le coeur de ville étant particulièrement fréquenté dès le début de la belle saison.
"Des hommes de bonne volonté"
Cognac vit de ses 12 000 habitants, de son produit emblématique, mais aussi d'un important passage touristique venu de sa réputation et de son histoire. Cette union des restaurateurs est à la fois positive et exemplaire. Si les résultats sont patents, avec une augmentation notable du chiffre d'affaires pour les établissements concernés, lors de ces manifestations, elle n'en reste pas moins une curiosité dans un métier où l'indépendance est une culture traditionnelle.
"Nous sommes des hommes de bonne volonté, souligne Jean Marc Granger. Des pros réunis dans une même vocation, au service de leurs clients, soucieux de leurs affaires et de leur réussite. Nos actions communes ne nous empêchent pas de rester indépendants dans notre travail, avec nos spécificités, mais nous regrouper nous a rendus plus forts. Nous sommes au service de notre ville, de nos clients, prêts à créer des événements [comme l'an dernier Place des Bonnes Chauffes, et cet été Place à la Place] où à nous accrocher à ceux qui existent comme Blues Passions. Tout le monde joue le jeu, la mairie, les producteurs, les négociants, pour le bien commun. Nous n'avons pas encore fait les comptes mais nous savons qu'économiquement, cette initiative est positive, et nous la pérenniserons..." Tous les partenariats apportés sont acceptés collégialement, et les décisions se prennent à l'unanimité. Ce Club des Cinq est aussi un exemple de démocratie participative et un outil de lutte contre la crise.
Publié par Jean-Pierre GOURVEST