Lundi 25 mars, l'Umih Corrèze tenait son assemblée générale chez Bernard Bouny, à l'Auberge des Vieux Chênes à Malemort-sur-Corrèze (19). Sous la présidence de Michel Solignac, le syndicat corrézien a dressé un état des lieux réaliste de la situation de ses 200 adhérents. Ils sont confrontés aux problèmes conjoncturels de leur temps mais aussi à des impératifs locaux.
"Notre activité est basse et nous constatons un fléchissement général issu de la crise actuelle, résume le responsable du 19, mais nous manifestons quand même un optimisme raisonné, dans l'espoir d'une saison touristique qui devrait remonter cette tendance. Lors de notre réunion, nous avons évoqué nos problèmes, liés aux mises aux normes, à la formation, à la TVA, bref à tout ce qui préoccupe nos métiers, ici comme ailleurs."
Pour le côté positif, on note le succès du CFA de Tulle Les Treize Vents et la multiplication de ses cursus (acquis expériences, permis de former, CQP, etc.), un établissement qualifié par le président de "grand partenaire actif de la profession (…)". Le syndicat relève aussi une activité saisonnière pérenne sur son territoire, principalement dans le bassin de Brive, soutenue par la proximité du Périgord et de la vallée de la Dordogne.
Difficultés à passer la main
Les préoccupations du bureau tournent également autour de la succession et des difficultés à passer la main pour de nombreux chefs d'entreprise. "Bien entendu, il y a la crise, analyse Michel Solignac, mais cela n'explique pas tout. Selon leur situation géographique, on constate que certains établissements sont sans repreneurs depuis dix ans. Nous nous sommes impliqués dans l'opération montée par la CCI de Brive qui avait ouvert une sorte de marché parisien de nos affaires. Les résultats ont été mitigés mais nous y participerons de nouveau lors de la prochaine édition (…)."
L'Umih de la Corrèze, qui conserve son bureau actuel, bénéficie de la présence à sa tête d'un président qui effectue son troisième exercice. Lui-même est établi à Argentat à l'enseigne du Sablier du Temps et veut rester confiant dans l'avenir d'un métier qu'il estime encore géniteur de réussite. Sous conditions de le pratiquer avec rigueur et dans une recherche qualitative permanente, d'où la multiplication des Maîtres restaurateurs sur le département. Dans quelques jours, une dizaine d'entre eux seront officiellement distingués, et seront, aux côtés du Club Hôtelier créé en 2012, les ambassadeurs de toute la profession.
Publié par Jean-Pierre GOURVEST