“Nous avons traversé la crise sanitaire difficilement, mais sereinement.” Marc Plisson reconnaît que le premier confinement l’a d’abord contraint à fermer 30 % de la trentaine de ses établissements – 3 et 4 étoiles - répartis à travers la France. Mais le directeur général du groupe familial Akena Hotels ajoute que, dès l’été 2020, il a ajusté son offre et repensé sa façon de recevoir. Depuis, il propose bocaux et plats préparés par des traiteurs locaux dans ses hôtels dépourvus de restaurants. Parallèlement, en journée, il a transformé les salles de petit déjeuner en espaces de coworking, “pour ramener de la vie dans le lobby et les parties communes”. Mais, surtout, depuis mai 2020, il s’est associé au studio d’architecture d’intérieure de Stella Cadente, pour agencer et décorer les prochains hôtels Akena, d’une soixantaine de chambres chacun. En 2022, des ouvertures sont, en effet, attendues à Niort (Deux-Sèvres), Molinges (Jura) et Brunstatt (Haut-Rhin). Puis, en 2023, au Futuroscope de Poitiers (Vienne).
Produits locaux et moquette en filets de pêche recyclés
C’est à Rezé, près de Nantes (Loire-Atlantique), que le premier hôtel imaginé par Stella Cadente et son complice Florian Claudel, a vu le jour fin juillet dernier. Leur parti pris : du pratique, de l’éthique, du confortable et du modulable pour ne rien figer et offrir plusieurs fonctions à un même espace. Le tout rythmé par des touches végétalisées et des tonalités colorées dans les 79 chambres, pour créer une atmosphère et multiplier les expériences sensorielles. Marc Plisson a également profité du chantier de Rezé pour réaliser le premier hôtel écoresponsable de son groupe.
Au programme : espaces verts, ascenseurs à consommation d’énergie réduite, objets chinés, produits locaux au bar et au petit déjeuner, moquette en filets de pêche recyclés, économiseurs d’eau, proximité des artisans sollicités... “Les clients sont de plus en plus sensibles au développement durable”, constate le patron d’Akena Hotels. Alors il n’a pas hésité à casser sa tirelire, même en pleine crise sanitaire. “Car concevoir un hôtel écoresponsable engendre un surcoût de 10 à 12 %”, souligne-t-il.
“Franchise participative” et “indépendance”
Proposer le meilleur rapport qualité-prix possible sur le segment de l’hôtellerie milieu de gamme, c’est l’une des priorités de Marc Plisson. En misant à la fois sur la décoration et le durable, il donne un nouveau souffle à son groupe. Avec des franchisés qui prennent part aux décisions. Marc Plisson parle de “franchise participative”, “pour mieux respecter l'indépendance de nos hôteliers”.
Une philosophie partagée par Frédéric Hourmant, à la tête de la coopérative hôtelière FastHotel (lire ci-dessous), qui réunit quelque 70 établissements économiques et 2 étoiles, répartis sur tout le territoire. Depuis 2018, le duo Plisson-Hourmant fait cause commune au sein du groupement d’intérêt économique A&F Hospitality, formé par les deux enseignes et codirigé par les deux partenaires. Ensemble, ils tirent les premiers enseignements de la crise : “Elle nous a poussés à innover, réorganiser, repenser notre façon de recruter face à la pénurie d’effectifs. Aujourd’hui, nous sommes ouverts aux profils atypiques, pour amplifier la dynamique liée à la reprise.”
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Publié par Anne EVEILLARD