"S'ensuivront dix années difficiles de différends familiaux qui mettront malheureusement à mal la santé financière de notre maison, explique Thomas Millo. Mais avec mon père, nous avons tenu notre ligne de conduite, qui a toujours été de conserver la qualité du produit et la sincérité de notre relation avec la clientèle. L'affaire s'est résolue en décembre 2016, au prix de lourds sacrifices."
Un nouveau départ
Aujourd'hui, Thomas Millo et son frère, Matthieu, sont les nouveaux gérants de l'Auberge de la Madone. Le premier est en cuisine, le second s'occupe du marketing. Pour leur père, ce nouveau départ sonne comme une victoire : "Depuis soixante-dix ans, on a toujours été dans un processus d'amélioration continue malgré les difficultés. Aujourd'hui, la saga continue et les jeunes vont donner de la vivacité, de la fraîcheur à cette affaire." Thomas Millo enchaîne : "L'objectif, c'est de faire de l'Auberge de la Madone l'une des plus belles adresses de la Côte d'Azur. On a tout pour ça et on va prendre le temps de faire les choses bien."
L'urgence a été de procéder aux remises aux normes sécurité de l'hôtellerie (17 chambres aujourd'hui) dans les délais impartis. "On s'est donné trois ans pour rénover l'auberge et pour retrouver un roulement, dit Thomas Millo. Sur la première année, on a enregistré 12 % de progression et les investissements sont en partie remboursés. On est contents. Ce qu'on veut, c'est regarder devant, garder de l'activité, marquer de façon distincte l'identité de nos deux tables, La Table d'Augustine [bistro de 40-50 couverts avec formules à 19 et 25 €, NDLR], et le gastronomique L'Authentique [30 couverts avec formules à 40 et 65 €]."
L'heure est aujourd'hui à la refondation d'une équipe solide, pour repartir chasser l'étoile, un jour.
Publié par Anne SALLÉ