L'Alta Peyra Hôtel & Spa, 4 étoiles à 2000 mètres d'altitude

Saint-Véran (05) L'établissement de 59 chambres avec spa et table gastronomique, au coeur du plus haut village d'Europe, réuni cinq bâtiments rénovés ou nouvellement construits.

Publié le 04 mars 2015 à 11:55

Oublié son château en Bretagne, c'est finalement en montagne dans le village de Saint-Véran (05), où il a restauré une maison, que Claude Berthy, ancien exploitant d'hypermarché, est devenu hôtelier. Deux hôtels sont en vente en 2009 et 2010 dans ce village du Queyras : Le Châteaurenard, au pied des pistes, et L'Astragale, quelques centaines de mètres plus bas. Encouragé par son ami architecte Régis Dallier, Claude Berthy imagine les acheter et les transformer en complexe hôtelier avec spa et restaurants. "Le projet paraissait doublement utopique", avoue le Breton. En effet, le village perché à 2 040 mètres d'altitude semble au bout du monde. Mais il a ses aficionados, amoureux de la montagne hiver comme été. Et Claude Berthy est convaincu du potentiel de clientèle qu'il peut séduire. Autre difficulté, Saint-Véran, village protégé, est soumis à des règles de construction très strictes. Il faut respecter l'architecture locale.

 

L'architecture traditionnelle des fustes

Après de longs mois de rénovation et de construction, Claude Berthy ouvre, en décembre 2012, un hôtel classé 4 étoiles, l'Alta Peyra. Montant de l'investissement : 15 M€. Tel un hameau, les cinq bâtiments de l'établissement Châteaux & Hôtels Collection reprennent l'architecture des fustes, des constructions typiques des Alpes du Sud, et se succèdent dans la pente, discrètement reliés entre eux par des couloirs en sous-sol. Le plus en aval, La vieille maison est une ancienne fuste du XVIIIe siècle. Y ont été aménagées, dans un esprit classique et raffiné, neuf chambres et trois suites. Puis se succèdent l'ex-hôtel Astragale entièrement rénové et Les Fustes, un bâtiment neuf habillé, comme autrefois, de rondins de mélèze. L'ensemble s'ouvre sur un large lobby avec un coin enfant très coloré, grand salon-bibliothèque, boutique et bar lounge. L'ameublement de l'hôtel a été, pour l'essentiel, sélectionné auprès de l'éditeur PH Collection.

 

Au pied des pistes

On le retrouve d'ailleurs dans les 33 chambres au parquet de bois clair des Fustes, comme dans les 17 autres aménagées dans l'ancien hôtel, La Renardière, totalement reconstruit. Ces quinze chambres et deux suites offrent un décor montagnard plus traditionnel, mais à l'ambiance tout aussi feutrée et avec vue sur les montagnes. La Renardière abrite également le ski-shop, une salle de séminaires modulable de 160 m2 et le Dardaya, à la fois restaurant, piano-bar et bar à vins, dont l'atout majeur reste sa large terrasse panoramique au pied des pistes.

Enfin, le bâtiment L'Alta Tempo offre un écrin sur mesure pour le spa Nuxe (quatre cabines dont une balnéothérapie), l'espace piscine avec bassin à 27 °C intérieur et extérieur, sauna, hammam, bains à remous, salle de fitness et solarium, et ses deux tables, le restaurant L'Albérade et le gastronomique Roc Alto, orchestrés d'une main de maître par le jeune Alexandre Lechêne. Pour Claude Berthy, pas de doute, cet ancien de l'école Alain Ducasse a l'étoffe d'un grand : "Pour permettre à Alexandre de s'exprimer davantage dès cet hiver, nous avons aménagé une seconde cuisine dédiée au Roc Alto, une cuisine ouverte avec possibilité de réserver la table d'hôtes pour un repas dégustation concocté spécialement pour eux."


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Publié par Nathalie RUFFIER



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