Le film le Sens de la fête s'inspire de ses anecdotes
L'événement qui reste pourtant gravé dans sa mémoire reste ce dîner de douze couverts, en 1989, servi un vendredi soir à l'initiative du secrétaire d'État Thierry de Beaucé en l'honneur de Jackie Kennedy : "Elle était magnétique !" Il songe aussi aux 168 couverts au Bourget, en clôture de la COP 21, fin 2015 : "Il n'y avait que des chefs d'État à table !" Parmi les grands de ce monde, il cite encore un déjeuner au château de Rambouillet pour Vladimir Poutine. "On lui a servi un lièvre à la royale", se rappelle le maître d'hôtel, dont les anecdotes se retrouvent dans le film le Sens de la fête. "J'ai connu les réalisateurs Olivier Nakache et Éric Toledano lors d'une réception. Ils m'ont recontacté pour mieux connaître l'univers des extras. L'histoire de la réception pour l'anniversaire d'un chien que l'on retrouve dans le film ou les problèmes entre les serveurs et les disc-jockeys pendant les mariages, c'est moi qui les leur ai soufflés." Quant à son meilleur client en trente ans ? L'intermittent n'hésite pas un instant : "Roland Dumas m'a marqué car il était très respectueux. C'est aussi le cas de Dominique de Villepin. Nous sommes d'ailleurs toujours ravis de nous revoir sur d'autres manifestations." La vie professionnelle de Jacques Dell'Olio est une tranche d'histoire qui mériterait de se retrouver dans un ouvrage conservatoire à destination de la profession "ou de [ses] deux petits-enfants. Sait-on jamais !", conclut cette figure des extras parisiens.
Publié par Francois PONT