Les préfets de Martinique et de Guadeloupe ont annoncé qu’à compter du 18 janvier un isolement de sept jours serait obligatoire pour tous les voyageurs se rendant à destination des territoires ultramarins. Un test PCR négatif devra également être présenté à l’arrivée et renouvelé à l’issue de la période d’isolement. “Cette disposition est mise en place afin de faire face aux variants du Covid-19”, précise le communiqué de la préfecture martiniquaise.
Alors que la Martinique a accueilli plus de 100 000 voyageurs durant les fêtes de fin d’année et que les professionnels avaient enregistré un net rebond de la fréquentation, cette nouvelle restriction porte un sérieux coup de frein à l’activité. La Martinique et la Guadeloupe ont fait partie des rares destinations facilement accessibles et où les restaurants étaient encore ouverts. Les compagnies aériennes avaient d’ailleurs augmenté leurs rotations pour répondre à la demande.
“Aucun client touristique ne viendra pour se confiner dans un hébergement pendant sept jours. On s’attend à des annulations très rapides et massives. C’est un coup de massue”, a déploré, sur Guadeloupe Première, Patrick Vial-Collet, président de la chambre de commerce et d’industrie des îles de Guadeloupe.
Même crainte au comité martiniquais du tourisme, qui déplore déjà des appels en cascade de vacanciers inquiets. Avec une durée moyenne de séjour de 10 jours et une haute saison qui redémarrait, l'annonce préfectorale est d’autant plus mal vécue.
Un manque de concertation
Interrogé par RCI, Nicolas Vion, président du groupement hôtelier et touristique de la Guadeloupe, considère que “la décision de septaine obligatoire est inappropriée et très mortifère tant pour l’économie que pour les Guadeloupéens”. Il déplore le manque de concertation avec les professionnels et une décision annoncée au dernier moment.
Si le couvre-feu est toujours d’actualité et que les bars restent fermés, les restaurants eux peuvent ouvrir jusqu’à minuit en respectant un protocole sanitaire renforcé. Les restaurateurs s’attendent à une perte de chiffre d’affaires conséquente, faute de touristes, alors que les craintes s'orientent désormais sur les vacances de février.
Les professionnels du tourisme doivent être entendus en visio-conférence le 19 janvier afin d’obtenir des informations concernant la durée de ces mesures restrictives.
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Publié par Marie TABACCHI