Avec des parcours croisés variés et un bagage professionnel différents, trois jeunes trentenaires viennent de s'associer pour ouvrir une boutique rue de Charenton. Leur but ? Faire partager leur amour de la culture, du vin et de la peinture.
Claire et Fabienne sont titulaires d'un diplôme de l'École du Louvre et ont créé la galerie d'art éphémère Grapheme. Souhaitant créer un lieu mixte : une galerie d'art associée à une cave à vin et un espace de restauration légère, elles se sont associées à Bertrand, caviste. Son arrivée leur a permis de faire naître leur projet et de le rendre viable. Devenus associés, ils ont ouvert le 8 septembre dernier leur concept, qu'ils ont choisi d'appeler Ici même, après y avoir réalisé quelques travaux.
Achat d'une licence obligatoire
La première obligation à laquelle ils ont dû faire face était l'achat d'une licence. "Nous aurions aimé une licence 4 mais en raison de la présence d'autres licences à moins de 50 m, c'était impossible. Par ailleurs, les licences 4 sur Paris sont d'un montant très élevé, et il est très difficile d'en trouver une, même avec transfert ce qui est l'unique possibilité. Nous avons donc opté pour l'achat d'une licence restaurant". Le midi, le trio propose une petite restauration composée d'une soupe, d'une salade et d'un verre de vin pour 15 € à 20 € et des assiettes de dégustation type planchas le soir. "Nous sommes passés d'une galerie-caviste à une cave à manger" déclare Fabienne.
Des vins principalement biodynamie
La sélection des vins est on ne peut plus rigoureuse, même si tous viennent de petits producteurs. "Nous avons au minimum 300 références", déclare Bertrand, "et dans une gamme très large de prix". Par ailleurs, la plupart des vins sont des vins biodynamie, collant parfaitement avec la tendance du quartier, plutôt bobo. À consommer sur place ou à emporter.
Budget à l'équilibre d'ici trois ans, grâce à la cave et à la restauration
Leur budget devrait être à l'équilibre d'ici trois ans, "le chiffre d'affaires étant composé à 60-70 % par la partie cave et à 40 % par la partie restauration", précise Bertrand. Cela devrait ainsi leur permettre de couvrir les charges, les gros postes étant le loyer, d'environ 4 000 €, et les salaires. La galerie, quant à elle, leur servira uniquement d'image car il est difficile de prévoir les ventes même si les artistes sont de qualité, sélectionnés par deux professionnelles du marché de l'art.
Publié par Catherine AVIGNON