Hôtellerie : un studio TV pour accueillir les événements professionnels des clients

En poussant la porte du salon feutré de l’hôtel InterContinental Bordeaux, on n’imagine pas découvrir un véritable studio TV équipé d’un grand mur LED, de consoles de régie, de lumières et de micros. C’est ici que s’est installé le Studio Grand Hôtel by Abaques, lancé mi-décembre “en live”. Partenaires de longue date, l’hôtel et le studio Abaques, spécialiste de l’audiovisuel, ont eu cette idée après le second confinement. “Avec les différentes restrictions, les seuls événements possibles étaient digitaux. Ce studio vient répondre aux besoins de nos clients : ils ont ici accès à une solution qualitative pour leur lancement de produit, une conférence de presse, un séminaire, un enregistrement de podcast, etc.” résume Anthony Souchard, directeur des ventes de l’hôtel.

Le studio Abaques fournit le matériel professionnel et l’assistance technique (y compris des animateurs, un maquilleur…). L’hôtel se charge évidemment de l’espace réceptif, de la restauration et de l’hébergement. L’investissement pour ce concept se limite à l’achat d’une table recréant un plateau TV. Le studio, mobile, s’installe facilement dans un autre espace de l’hôtel, comme la suite royale. “Nous proposons un forfait de base clé en main à partir de 4 500 € HT la demi-journée. Mais nous travaillons sur-mesure, tout dépend des besoins. Depuis le lancement, nous avons accueilli une douzaine d’événements.” précise Anthony Souchard. Ce nouveau service restera à demeure au moins jusqu’en juin, selon l’actualité, puis il sera disponible à la demande. “Le but premier n’est pas de générer du chiffre, mais surtout d’être force de proposition. Nous gardons le lien avec nos clients fidèles, qui nous regardent d’un œil neuf, et nous gagnons de nouveaux clients, notamment par le réseau d’Abaques”, souligne-t-il. Les hôtels Intercontinental de Lyon et Marseille proposent également cette solution. “C’est un pari, mais nous pensons que l’évolution des événements d’entreprise passe par le digital. Leur impact RSE est non négligeable”, ajoute-t-il. 

Une offre ouvrant le champ des possibles

Emmanuelle Anglade, directrice générale commercial, marketing et technologie du groupe Barrière, partage cet avis : “Nous devons nous adapter à cette nouvelle donne à court terme, et nous avons la conviction que les événements d’entreprise doivent être réinventés à moyen terme. Au moment de la reprise, les gens auront envie de rassembler leurs collaborateurs, mais la question sanitaire se posera encore quelques temps, sans oublier les questions économiques. Les événements d’entreprises seront probablement plus locaux.” Le groupe Barrière s’est associé à TF1 Factory, l'agence de production B2B du groupe TF1, pour proposer des studios de tournage dans une dizaine d’hôtels Barrière, ainsi que 14 casinos pour un maillage sur tout le territoire.

“Chacun a une expertise forte dans son domaine. Nous mettons à disposition des lieux d’exception – qui sont autant de décors différents et marquants. Ceci couplé à une multiplicité de services : hébergement, restauration bien sûr, mais aussi golf, thalasso... Depuis un an, la communication perd en impact : organiser une prise de parole est important”, assure-t-elle. L’offre, lancée le 2 février, est disponible à partir de 8 500 € HT et se décline en trois formats : un plateau radio filmé en format statique, un plateau type débat, plus dynamique, et un plateau magazine, avec possibilité d’effets visuels, de duplex, etc. Les équipes locales de TF1 viennent sur place avec le matériel, monté pour l’événement. Tout est adaptable sur mesure. Par exemple, lors d’un séminaire d’entreprise hybride à l’hôtel Le Fouquet’s, avec un animateur de TF1 et la direction présents, et les commerciaux derrière leurs écrans, un chef a préparé en live un risotto avec ces derniers. Ils avaient auparavant reçu un kit chez eux. “Ce service studio apporte une dimension supplémentaire à notre offre Mice. Pour nos hôteliers, c’est une corde de plus à leur arc pour vendre nos package séminaire”, conclut Emmanuelle Anglade.

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