Le début de l'été a été marqué par des investissements de l'ordre de 180 000 € portant sur la rénovation de la terrasse du restaurant, l'accès à la réception, le spa, les peintures, etc. La fréquentation est en hausse de 20 % sur les six premiers mois de l'année après 18 % d'augmentation durant la saison 2013-2014.
L'hôtel a noué un partenariat avec les laboratoires Pierre Fabre qui ont créé au sein de l'établissement leur centre de formation international. "Cette clientèle représente 17% de notre volume d'affaires", précise Olivier Gourio. L'établissement 3 étoiles compte 72 chambres et est classé monument historique depuis 1998. Les bâtiments ont d'abord abrité une abbaye bénédictine en 754, devenue pensionnat et séminaire bénédictin dès 1682, école militaire royale jusqu'en 1776 et collège dominicain à la réputation internationale, fermé depuis 1991.
Un chef expérimenté
Installé dans une des ailes de l'abbaye, l'hôtel ne renie rien de ce passé historique prestigieux. Mieux, il le met en valeur. Il a su garder l'âme des lieux, se protéger d'une réfection clinquante. Les immenses couloirs qui desservent les chambres jadis occupées par les religieux ont conservé leur aspect monacal même si l'hôtel offre tout le confort, non seulement dans les chambres mais aussi avec son spa et sa piscine.
Il aurait été tentant d'obtenir une quatrième étoile, mais Olivier Gourio est formel : "Nous sommes freinés par des raisons stratégiques. Un 4 étoiles a forcément un côté ostentatoire qui ne passe pas auprès d'une clientèle d'affaires et de séminaires. On vient chez nous pour l'originalité d'un lieu exceptionnel."
La restauration a été étroitement associée au développement de l'hôtel. "On a choisi cette année un chef expérimenté, Samuel Lacoste, ancien du restaurant étoilé La Pomarède dans l'Aude. L'objectif est que le restaurant de l'hôtel, Les Collets rouges, devienne une table reconnue dans la région, voire au-delà."
Publié par Bernard DEGIOANNI