L'impact sur la clientèle française ?
Nous ne constatons pas encore d’annulations sur les longs courriers et les réservations sont même en hausse autour du 20 décembre, nous sommes à + 12% par rapport à l’an dernier. Le mois de décembre pour Paris représente en moyenne 8% du volume totale du tourisme avec un pic entre le 24 et le 31. Ce n’est pas un mois très fréquenté par la clientèle internationale.
Et sur la clientèle française ?
En revanche, nous vivons en effet un coup d’arrêt compliqué des clientèles françaises. Il y a un vrai impact négatif sur la restauration, le midi comme le soir, avec des annulations de repas de fête et des déjeuners d’affaires inexistants. Les entreprises sont contraintes d’annuler pas mal de choses. Citons tout simplement l’assemblée générale d’Atout France, qui réunit généralement 200 personnes et qui vient d’être reportée. C’est très dur pour le commerce et en particulier pour les petites structures qui peinent à se remettre du mouvement des gilets jaunes.
Y-a-t-il des secteurs moins impactés ?
Etonnamment, dans Paris intra-muros, les excursions et les visites de la capitale par car fonctionnent bien. Ce qui pose problème, ce sont les trajets entre les aéroports. Orly bus et Roissy bus doivent reprendre, mais les embouteillages sont lourds à gérer pour les voyageurs. Pour l’instant, les remontées que nous avons montrent des touristes compréhensifs. Fin novembre, nous étions à +2% de touristes par rapport à 2018 qui était une année record. Versailles, la Tour Eiffel et quelques autres monuments ont été fermés uniquement le jeudi 5. Mais les difficultés de personnel se pose, avec des gens qui n’ont pas de transports pour venir à leur travail. Le Louvre a dû fermer des ventes uniquement par manque de personnel. Tout va dépendre maintenant de la fin de l’année.
grève tourisme tourisme Corinne Menegaux
Publié par Sylvie SOUBES