- Les objectifs du collaborateur
L’entretien professionnel est le moment pour le collaborateur d’identifier sa diversification ou son évolution professionnelle, de saisir les opportunités que peut offrir son employeur. Il s’agit aussi de réfléchir sur la façon de se former tout au long de la vie, et valider ses compétences.
Pour valider des compétences, vous pourriez :
- envisager d’obtenir une certification professionnelle ou un diplôme, inscrits au Registre national des certifications professionnelles (RNCP) ;
- choisir une solution de gestion de votre temps adaptée à votre organisation : vous inscrire dans un centre de formation, utiliser le dispositif de validation des acquis de l’expérience (VAE), suivre une formation ouverte à distance (Foad), à temps partiel ou à temps plein, utiliser le nouveau dispositif Afest (Action de formation en situation de travail) créé par la loi du 5 septembre 2018 dite avenir professionnel ;
- utiliser du temps grâce à votre compte personnel de formation (CPF) valorisé en euros depuis le 1er janvier 2019 ;
- trouver un financement grâce à l’Opco de votre branche professionnelle (entreprises et salariés des services à forte intensité de main-d’œuvre), selon l’arrêté du 29 mars 2019 - intégrant les nouvelles compétences du Fafih -, et grâce à d’autres opérateurs. La loi avenir professionnelle bouleverse les modalités d’accès au financement et, à ce jour, toutes les règles ne sont pas encore fixées.
Il n’est pas exclu que vous fassiez appel à votre financement personnel, hors temps de travail. Dans ce cas, vérifiez si votre contrat responsabilité civile vous couvre.
Pour vous perfectionner, étendre vos savoir-faire sans avoir un objectif de certification, vous pourriez :
- accéder à des actions de formation éligibles dans votre secteur professionnel (consultez le site de votre Opco) ;
- solliciter le plan de formation de l’entreprise ;
- vous inscrire à l’un des stages proposés par un centre de formation, suivre une Foad ou un dispositif Afest.
- Qui est concerné?
Tous les salariés, quel que soit leur statut, y compris les apprentis et contrats de professionnalisation, à temps partiel ou à temps plein. À noter qu’il il n’y a pas d’obligation d’entretien pour les stagiaires, ces derniers ne faisant pas partie des effectifs de l’entreprise.
L’entretien doit être mené tous les deux ans à partir de l’entrée dans l’entreprise, puis de la date de l’entretien précédent. Il concerne donc tous les salariés qui ont deux ans de présence dans l’entreprise, mais aussi tous ceux qui reprennent leur activité après une longue absence, telle que : congé maternité, congé parental, congé d’adoption, congé sabbatique, congé de soutien familial, arrêt maladie de plus de 6 mois.
- Se préparer, avant l’entretien
L’examen de votre situation professionnelle, des postes occupés dans l’entreprise actuelle et les entreprises antérieures vous permettront de préparer des questions à votre employeur sur des points comme :
- les perspectives d’évolution, de diversification des tâches ;
- les projets de l’entreprise dans lesquels vous pourriez apporter vos compétences ;
- définir des actions de formation ;
- quelles mesures de financement pourraient être utilisées.
- Durant l’entretien
Partez de l’idée que vos envies peuvent peut-être se concrétiser. L’entretien professionnel n’est pas une négociation mais un temps de pause pour imaginer votre place dans l’entreprise ou dans les deux ans à venir.
- Mon astuce
- Une attitude active dans l’entretien facilite l’aboutissement de vos projets. La passivité ne sera jamais votre compagnon.
- Aucune décision ne peut se prendre à chaud : prenez le temps d’examiner par la suite le bilan de l’entretien, de vérifier si les propositions de l’entreprise sont cohérentes avec votre ambition.
Publié par André PICCA