Culte, parisien et cosmopolite, ce sont les codes que Tom Dixon a étudiés afin de créer le nouveau Drugstore, conçu comme un club à la fois exclusif et accessible où le laiton, le marbre et les banquettes en cuir adressent un clin d'oeil au passé. Ouvert 7 jours sur 7 et avec 200 places assises réparties en plusieurs zones (terrasse, conversatory, bar, lounge et salle à manger), le nouveau Drugstore dispose aussi d'une cuisine très largement ouverte avec un comptoir où le client peut s'attabler. À quelques pas, un comptoir pâtissier avec les desserts sous cloche. L'établissement emploie 36 personnes en cuisine et 45 en salle.
Des produits en version crue ou cuite
L'audace se retrouve dans une carte qui doit répondre à toutes les demandes de 8 heures à 2 heures : plat du jour ou cocktail et finger food, jus de légumes maison, faux-filet de boeuf wagyu... Sur les créneaux du déjeuner puis du dîner, le style Frechon prend de la hauteur avec la carte le cru/le cuit, qui interroge. De l'entrée au dessert, Éric Frechon propose plusieurs produits en version crue ou cuite : Bar mariné aux fruits de la passion, coriandre et cébettes thaï ou Bar cuit au jus de coquillages et artichaut vadouvan. Ainsi, dix plats crus ont leur pendant cuit. "Sublimer le même produit pour en offrir deux goûts différents : une version 'nue' qui révèle sa nature, une version travaillée, plus gourmande. Au drugstore, tout est double. Terre et mer, finger food ou fourchette, féminin et masculin à la fois. Je suis mes intuitions", assure le chef 3 étoiles qui a confié les cuisines à Julien Chicoisne (anciennement au Pershing Hall).
Puis viennent les plats signature créés pour le Drugstore : Casarecce aux coquillages, poudrés à la spiruline, Côtes d'agneau grillées à la harissa, semoule à couscous, Poulet pané aux cacahuètes, corn-flakes, sauce cajun... Et pour finir, les viandes de collection. "J'ai mis à la carte tout ce que j'ai envie de partager. Je casse les codes, assure Éric Frechon. Je fais venir des viandes japonaises, irlandaises, australiennes... En proposant du boeuf cru découpé comme un coeur de saumon ou de thon. La bonne cuisine ne masque pas les produits, elle les met en valeur."
Publié par Nadine LEMOINE