Calme, détendu, ouvert, Eric Frechon a répondu à nos questions après une démonstration pédagogique comme il les aime.
L'Hôtellerie Restauration : Pourquoi avoir accepté d'inaugurer le salon Egast ?
Éric Frechon : Émile Jung [ancien chef du Crocodile à Strasbourg, NDLR] me l'avait demandé il y a un an et demi. En plus de l'admiration que je lui porte, c'est un ami. Et cela me faisait plaisir de venir en Alsace. C'est trop rare.
Qu'est-ce qui vous plaît dans cette région?
Son terroir, évidemment. Il est riche, varié, la gastronomie y est un art et son héritage préservé. Regardez tous ces chefs excellents et étoilés. C'est le pays du bien manger... et du bien boire aussi avec de grands vins. Pour certains produits, comme le lard par exemple, je me fournis exclusivement en Alsace. Je suis venu aussi pour rencontrer mes partenaires de travail. Enfin, j'y ai de nombreux amis.
L'affluence est à son comble. Les chefs sont-ils devenus des stars ?
C'est vrai que l'on nous met de plus en plus en avant. Mais le premier public à séduire, ce sont nos clients. C'est pour cette raison que je sors très peu de ma cuisine. C'est comme au théâtre : si vous vous déplacez, que vous y mettez le prix et que l'acteur principal est absent, vous vous sentez trompé. En revanche, pour faire la promotion de mon métier et pour transmettre, ce qui est très important pour moi, j'écris des livres et j'appuie les démarches comme celles de Régis Marcon. J'en suis admiratif.
Publié par Flora-Lyse Mbella