Éric Claret-Tournier : “Un restaurateur, c’est un artiste et un artisan”

Courchevel (73) Figure de l’hôtellerie et de la restauration à Courchevel, le chef développe aussi ses activités dans le domaine du vin. Face à la mondialisation, il défend l’artisanat. Rencontre avec un patron qui donne le cap à quelque 450 salariés.

Publié le 27 novembre 2024 à 11:00

Très jeune, Éric Claret-Tournier a su qu’il serait restaurateur, “le seul métier qui met les cinq sens en éveil”. “C’est de famille”, dit-il. Son père, Joseph Claret-Tournier, natif de Chamonix, ouvre le bar L’Équipe à Courchevel (Savoie) dès 1948. La première pierre d’un édifice qui compte aujourd’hui une quinzaine d’établissements – hôtels, bars et restaurants – à Courchevel. Le préféré d’Éric Claret-Tournier ? Le Cap Horn. Un ancien refuge de montagne, perché à 2 100 mètres d’altitude, où, l’hiver, on peut dépasser les 300 couverts par jour. “C’est là que j’ai commencé en 1988 et mon père avant moi, en le créant en 1954. Ce qui fait aujourd’hui du Cap Horn le plus ancien restaurant d’altitude de Courchevel 1850. C’est même devenu un intemporel, un peu comme le Club 55 à Saint-Tropez”, confie Éric Claret-Tournier. Alors, oui, la station de ski a évolué depuis les années 1950, mais le patron de Maison Tournier – fondée par son père – ne verse pas dans la nostalgie. Ce n’était pas “mieux avant”, c’était “différent”. Même son métier a changé, reconnaît-il en faisant allusion à “la multitude de protocoles” qu’il faut désormais respecter. Malgré cela, il continue de penser que le restaurateur est “un artiste avant tout et pas un commerçant”. “La demande crée l’offre”, reprend-il. Quant à la mondialisation, il y voit l’occasion de défendre le statut d’artisan du restaurateur, de l’hôtelier et du vigneron (voir encadré).

 

“Seule la qualité retient la clientèle”

“La clé, c’est de durer.” Pour y parvenir, Éric Claret-Tournier mise avant tout sur l’humain : “C’est la plus grande richesse”, confie-t-il. Si bien que 450 personnes travaillent au sein des établissements de Maison Tournier. L’avantage ? “Je peux déléguer, je peux responsabiliser.” Certes, c’est une grosse masse salariale, reconnaît-il, “mais c’est mieux que de n’avoir que trois personnes dans son équipe, dont une qui tombe malade. J’ai connu ça, à mes débuts. C’était très dur.” Enfin, au sens de l’hospitalité, Éric Claret-Tournier ajoute l’importance de travailler avec de bons produits pour gagner en crédibilité, ancrer un positionnement et fidéliser une clientèle que “seule la qualité retient”.


Photo

Publié par Anne EVEILLARD



Commentaires
Photo

En cliquant sur publier vous acceptez les [conditions générales d'utilisation]

Voir notre Politique des données personnelles




Vidéos-Podcasts


Newsletter

Ne Ratez plus l'actualité , abonnez-vous à la newsletter quotidienne !


Dernières offres d'emploi

Commis de cuisine H/F

13 - Les Baux-de-Provence

La brigade du restaurant gastronomique La Cabro dOr (Chef de cuisine : Michel HULIN) recherche des Commis de Cuisine ou Demi-Chef de partie (H/F) en CDD.  Vos principales missions seront :  Préparation du matériel Mise en place du poste Réalisation des préparations préliminaires à la fabric

Posté le 08 janvier 2025

Réceptionniste H/F

13 - Les Baux-de-Provence

Nous sommes à la recherche pour notre hôtel d’un/une RÉCEPTIONNISTE (H/F). Au sein de notre hôtel de 53 chambres, vos principales tâches de travail seront : Accueillir et informer le client Gérer larrivée et le départ du client Vérifier et établir la facturation, gestion dune caisse Prend

Posté le 08 janvier 2025

Second de cuisine (Sous-chef de cuisine) H/F

60 - Compiègne

Elior, filiale d'Elior Group, est n°1 en restauration collective en France. Depuis plus de 25 ans, nous anticipons les évolutions de notre métier, en devançant les attentes et les besoins des enfants, élèves, étudiants, travailleurs, patients et résidents… #LeJobQueJeVeux » Découvrez le job

Posté le 08 janvier 2025