Franck Mazeno, 45 ans, a passé la moitié de sa vie dans les salles de restaurant où la répartition des pourboires ont souvent été un motif de friction : "À Cannes, je travaillais en extra au room service pendant le Festival du film. Selon les chambres, les pourboires étaient conséquents. On devait les déposer dans une boîte pour une répartition commune mais une grande partie s'évaporait dans l'intimité de l'ascenseur, ce qui créait un climat de suspicion."
"La bousculade pour capter les clients généreux"
"Durant Roland Garros, je travaillais dans un restaurant sur le site du tournoi, explique Daniel M., serveur. Chaque serveur gardait ses pourboires alors c'était la guerre pour l'attribution des rangs. Personne ne voulait servir certaines stars, car elles ne laissaient jamais un euro alors que c'était la bousculade pour capter les clients généreux. Avec la mode des cuisines ouvertes, les chefs travaillent en salle et veulent leur part des anges. C'est injuste, pourquoi pas redistribuer des pourboires au fleuriste ou au livreur de vins."
Publié par Francois PONT