"Nous avions encaissé la période 2008-2009. Mais cette nouvelle crise est le coup de trop. On avait moins de clients, surtout en repas d'affaires, et la tendance s'est confirmée ces derniers mois. Mai et juillet ont été mauvais, juin plutôt bien". Emmanuel Hodencq est ému après la fermeture de son restaurant à Clermont-Ferrand (63). Les recettes en dents de scie n'ont pas permis de faire face aux difficultés de trésorerie. "Et puis, il y a trop d'étoilés dans la région." L'agglomération compte cinq chefs reconnus dans le Michelin, plus deux autres dans le département.
"J'aurais dû ouvrir une école de cuisine"
"La clientèle n'est pas extensible, ne se multiplie pas. De plus, il y a eu plein de création de restaurants en ville ou en zone industrielle. J'aurais dû ouvrir une école de cuisine", regrette le chef. Ses cours, devenus hebdomadaires le samedi matin, affichaient complet. "Et je refusais toujours du monde", précise-t-il. Les salariés seront reclassés ou partiront en formation. Son épouse, Viviane, les regrette : "Nous avons toujours eu la meilleure équipe de la ville !" Emmanuel et Viviane Hodencq vont rebondir sur un projet qui se précise, à l'étranger, Outre-atlantique.
Publié par Pierre BOYER