Les ministres concernés, Sylvia Pinel pour le tourisme et Benoît Hamon pour la consommation, se sont légitimement félicités de l'adoption d'un texte qui contribue à la fois à l'information de la clientèle et à la valorisation de l'art culinaire français.
Sous réserve d'aménagement par décret d'application, la loi prévoit que le restaurateur devra utiliser un logo facilement identifiable qui permettra de connaître les plats entièrement cuisinés sur place à partir de produits bruts.
Une longue concertation avec les organisations professionnelles ayant précédé le travail législatif, les restaurateurs auront tout intérêt à respecter un texte susceptible de leur assurer une communication nouvelle et efficace auprès des consommateurs devenus plus que méfiants à l'égard de l'alimentation en général à la suite des scandales à répétition qui ont surtout concerné, il est vrai, des industriels de l'agro-business parfois peu regardants sur la provenance de leurs matières premières.
A contrario, la mention fait maison redonne ses lettres de noblesse à un métier qui tient davantage de l'artisanat que de l'industrialisation. La loi venant en renfort d'une profession parfois injustement mise en cause, c'est l'occasion d'un renouvellement de la communication à destination des clients qui veulent absolument 'qu'on leur raconte une histoire'.
Publié par L. H. R.