Lorsque pendant des années, la Mission française du patrimoine et les cultures alimentaires (MFPCA), soutenue par de nombreux chefs, s'est battue pour l'inscription du repas gastronomique des Français sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité, on entendait cette même question. Le 16 novembre 2010, ce fut la victoire. Un combat prenait fin et un autre commençait pour la création des Cités de la gastronomie. Car il ne faut pas s'arrêter en si bon chemin.
La gastronomie française a besoin de montrer qu'elle n'est pas assoupie et qu'elle sait aussi se défendre. Le dîner mondial Goût de France/Good France, le 18 mars prochain, pour faire rayonner notre cuisine, en est une illustration. Les Relais & Châteaux ont choisi un lieu symbolique - le siège de l'Unesco à Paris - pour lancer leur croisade pour le 10e art. Sa dimension universelle de défense de la diversité des cultures culinaires lui confère toute sa grandeur. Le 10e art serait une étape supplémentaire pour la reconnaissance des savoirs que requièrent les métiers des CHR et de la place de l'industrie hôtelière dans le monde d'aujourd'hui.
La cuisine est-elle un art ? Le cuisinier est-il un artiste ou un artisan ? Les tenants des deux camps ne désarment pas. Quelle importance ? La table et l'hospitalité font partie des arts de vivre. Art vivant ou art de vivre ? Dans les restaurants et dans les hôtels, tous ceux qui oeuvrent pour donner le meilleur aux clients continueront à dispenser le bien manger et le bien vivre ensemble.
Publié par Nadine LEMOINE
mercredi 24 décembre 2014