Édito du journal n° 3418 du 30 octobre 2014 : "Le fait maison est-il soluble dans la gastronomie ?"

Publié le 29 octobre 2014 à 12:27

"Le label fait maison a abouti à un compromis mort-né, suite à de nombreuses péripéties." Cruel constat effectué dans le pré-rapport du Conseil de promotion du tourisme - qui propose 20 mesures pour 2020 en faveur de la gastronomie et de l'oenologie française -, présenté par Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du Développement durable, le 22 octobre.

Ce rapport, réalisé par des chefs étoilés, souligne la bonne situation de la gastronomie haut de gamme mais constate une détérioration de la cuisine intermédiaire. Parmi les pistes proposées pour améliorer cette offre : modifier la terminologie du label fait maison, en raison de son ambiguïté.

L'adoption de la loi rendant obligatoire la mention fait maison sur les cartes de restaurant a été relativement consensuelle. En revanche la rédaction du décret qui en définit les modalités a donné lieu à d'âpres négociations entre les différentes composantes de la restauration. Établissements de chaînes, restaurateurs indépendants et grands chefs n'ont pas franchement la même approche des critères du fait maison.

Ce label vise à informer les consommateurs et valoriser les plats faits maisons élaborés sur place à partir de produits bruts. Si le principe est simple, en revanche, la liste des exceptions aux produits bruts vient compliquer la donne. Ces exceptions ne sont pas toujours justifiées mais résultent de compromis tenant compte de la réalité du terrain.

Le pré-rapport dénonce une définition du fait maison plus permissive que la jurisprudence rendue avant cette définition réglementaire. Ainsi, un professionnel avait été condamné pour tromperie pour avoir qualifié de faite maison une quiche lorraine réalisée avec de la pâte feuilletée déjà prête. Il ne le serait plus aujourd'hui. Le rapport préconise d'être plus restrictif dans les critères retenus. Mais durcir les règles ne risque-t-il pas de décourager bon nombre de cuisiniers ? N'oublions pas que, selon un sondage réalisé par l'institut Ifop pour L'Hôtellerie Restauration en décembre 2013, 97 % des Français se déclarent favorables à la mise en oeuvre de ce label, dont 71 % tout à fait favorables.


Photo

Publié par Pascale CARBILLET



Commentaires
Photo

En cliquant sur publier vous acceptez les [conditions générales d'utilisation]

Voir notre Politique des données personnelles




Vidéos-Podcasts


Newsletter

Ne Ratez plus l'actualité , abonnez-vous à la newsletter quotidienne !


Dernières offres d'emploi

Second de cuisine (Sous-chef de cuisine) H/F

74 - CHAMONIX MONT BLANC

Le CAP HORN à Chamonix - brasserie branchée et chic de 320 places assises et 80 en terrasse- cherche pour ce printemps/été 2025 (en CDD ou CDI de préférence) (H/F) en cuisine: CHEF DE PARTIE SECOND DE CUISINE PATISSIER SUSHIMAN en salle: BARMAN CHEF DE RANG SERVEUR Tous les postes so

Modifié le 24 avril 2025

Maître d'hôtel H/F

68 - LUCELLE

Rejoignez Le Petit Kohlberg, une maison familiale d'exception ! Depuis 1972, notre hôtel 3 étoiles de 28 chambres et restaurant traditionnel labellisé ' Maître Restaurateur ' fait vivre une expérience authentique à ses visiteurs, en pleine campagne. Classé parmi les favoris sur les plateformes spé

Posté le 24 avril 2025

Commis de cuisine H/F

84 - CASENEUVE

Restaurant gastronomique Le Sanglier Paresseux cherche commis/demi-chef de partie H/F Vous souhaitez intégré un établissement avec une équipe jeune, dynamique et bienveillante, tous en découvrant une nouvelle approche de la cuisine. Nous vous proposons un poste au garde manger au sein de notre cuis

Posté le 24 avril 2025