Mais n'en déplaise aux éternels insatisfaits, le locataire de l'Élysée s'est plutôt bien tiré de l'épreuve, le soir du 31 décembre, en appelant non seulement à la mobilisation pour l'emploi, mais également pour la stabilisation fiscale, l'allégement des charges sur les entreprises, le retour à la rentabilité et la simplification administrative. Et pour en rajouter une couche dans le sens de cette sociale-démocratie qui a si bien réussi outre-Rhin et outre-Manche, François Hollande n'a pas hésité à prendre à rebrousse-poil son électorat traditionnel en annonçant la poursuite de la baisse des dépenses publiques tant nationales que régionales.
Vaste programme dont il faut espérer qu'il sera suivi d'effets, c'est en tout cas le souhait de tous les chefs d'entreprise qui n'entendent plus être les dindons de la farce budgétaire, les noms de volatiles victimes de la rapacité étatique ayant fleuri tout au long de l'an dernier.
Des raisons d'espérer après l'euphorie des festivités ? Certes, l'année commence par des hausses d'impôts qui vont forcément affecter la capacité financière des ménages, qu'il s'agisse des mesures relatives à l'impôt sur le revenu ou du relèvement des taux de TVA, connus, il est vrai, depuis plusieurs mois.
Mais le désormais célèbre crédit impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) concocté par les technocrates de Bercy devrait commencer à produire des effets positifs à hauteur de plusieurs dizaines de milliards d'euros dans les comptes des entreprises dès cette année. Et n'en déplaise à Jean-Luc Mélenchon, jamais avare d'une saillie inattendue, ce ne sera pas pour augmenter les ventes de Jaguar auprès des actionnaires.
Une chance pour un retour enfin concret à une meilleure rentabilité, mais également une incitation à relancer l'investissement et l'emploi. La profession de l'hôtellerie-restauration a su démontrer dans le passé sa capacité d'adaptation et de modernisation tout en assurant un avenir à ses salariés. Ce n'est pas le moment de manquer de courage.
Publié par L. H.