Édito du journal du 22-08-2013 : "Dangereuse ambiguïté"

Publié le 21 août 2013 à 16:32

Au pays du 'repas gastronomique inscrit au patrimoine immatériel de l'humanité', rien de plus naturel qu'une belle unanimité législative pour inclure dans une loi sur la consommation prévue pour la fin de l'année l'obligation faite aux restaurateurs de mentionner l'origine de leurs prestations.

Simple en apparence, ce principe se révèle difficile d'application sans une sérieuse analyse de ce que signifie le désormais célèbre fait maison que les députés voudraient rendre obligatoire afin de distinguer les 'vrais restaurateurs' des 'réchauffeurs' de plats préparés en amont.

Car la mise en oeuvre du dispositif, loin d'être achevée, soulèvera bien des objections, suscitera de fortes controverses et sans doute des débats enflammés au-delà des enceintes du Palais-Bourbon et du palais du Luxembourg.

Cette excellente intention qui a, le fait est assez rare pour être souligné, rassemblé majorité et opposition dans une splendide unanimité de défense du savoir-faire culinaire hexagonal, souffre néanmoins d'un lourd handicap de naissance : nul n'a cru bon de tenter une définition intangible du fait maison. Sans doute parce que la tâche se révèle beaucoup plus compliquée que d'instaurer un nouvel impôt, exercice auquel nos hommes politiques sont, il est vrai, particulièrement aguerris…

Pour en revenir aux cuisines des restaurants, la terminologie législative, loin d'être neutre, se doit d'apporter toutes les précisions qui ne sont pas contenues dans le projet 'fait maison à partir de produits bruts'. Pas besoin d'être un chef renommé ou un pro de la restauration thématique pour mesurer l'ampleur de la tâche afin de mettre d'accord des parties prenantes dont les intérêts sont parfois loin d'être convergents.

Et sans entrer ici dans les détails, il est essentiel pour la profession d'éclairer le législateur sur l'impératif incontournable d'information du client qui a parfois une vision passéiste des exigences de la restauration contemporaine.


Publié par L. H.



Commentaires
Photo
André Annie Esclapez Consultants

jeudi 22 août 2013

Il faut à mon avis absolument informer le client qu'il a affaire à un vrai cuisinier de métier et par conséquent que celui ci réalise vraiment une cuisine 'fait maison'. A partir de ce postulat, il n'y a pas besoin de demander plus à un professionnel reconnu qui aura à coeur de prouver qu'il est bon et qu'il saura satisfaire son client. Il faut donc faire savoir au consommateur client à qui il a affaire, un vrai restaurateur ou un 'réchauffeur' !

Signaler un contenu illicite

Photo

En cliquant sur publier vous acceptez les [conditions générales d'utilisation]

Voir notre Politique des données personnelles




Vidéos-Podcasts


Newsletter

Ne Ratez plus l'actualité , abonnez-vous à la newsletter quotidienne !


Dernières offres d'emploi

Serveur H/F

75 - PARIS 11

Recherche SERVEUR (h/f) pour BISCOTTO 53 rue Jean Pierre Timbaud 75011, pizzeria napolitaine. CDI- Temps complet- 11h à 14h30 et 19h à 23H 2 repas . Expérience exigée. www.biscotto.fr Contact: ridelle1@gmail.com

Posté le 22 avril 2025

Serveur H/F

75 - PARIS 09

Le Café Drouot, une Brasserie incontournable dans le quartier depuis déjà 10 ans, récemment MÉDAILLÉ PARMIS LES MEILLEURS BISTROTS DE PARIS 2024, ici c'est une cuisine fait Maison traditionnelle Française avec une très belle terrasse d'angle bien fleurie qui offre une atmosphère de détente et print

Posté le 22 avril 2025

Responsable de salle H/F

35 - ST MELOIR DES ONDES

Restaurant 60 cvt région de Saint-Malo recherche responsable de salle pour encadrer l'equipe de salle et assurer le bon fonctionnement des services et la fidélisation de la clientèle.Expérience managériale indisp, poste évolutif. CDI 41h, statut cadre selon expérience, bonne rémunération. Possib log

Posté le 22 avril 2025