Édito du n° 3272 du 12 janvier 2012 : "Made in France"

Publié le 12 janvier 2012 à 10:09

Alors que le débat lancé sur le thème de la production nationale s'annonce comme l'un des enjeux majeurs de l'élection présidentielle, la profession a tout à gagner en s'engageant sans complexe sur un thème éminemment favorable à sa promotion.

D'abord pour une raison qui n'échappe à personne : les hôtels, restaurants et cafés, qui représentent environ 210 000 entreprises sur le territoire national (chiffres Insee 2009) pour 840 000 salariés au 1er janvier 2011, ne sont aucunement délocalisables, et leur fréquentation par une clientèle étrangère contribue de façon significative à notre commerce extérieur par ailleurs bien mal en point.

Il ne s'agit certes pas de se décerner un brevet de patriotisme économique qui ne résulte, en l'occurrence, que de la nature de l'activité de la profession. Un industriel qui fabrique des joints de plomberie ou des moules à gaufre pourra toujours implanter une usine dans un pays à bas coût salarial et/ou à fiscalité avantageuse ; le bistrot du coin comme l'auberge de village, le restaurant étoilé ou l'hôtel de la plage se plieront aux innombrables contraintes, réglementaires, salariales, fiscales, sécuritaires et autres qui font de la douce France un paradis (enfer ?) bureaucratique. La performance est d'autant plus remarquable que les managers prétendument de haut vol qui dirigent les grandes entreprises nationales expliquent benoîtement qu'ils choisissent l'étranger le plus souvent pour des raisons de rentabilité, qui assurent aux stars du CAC 40 des profits substantiels, au détriment, bien évidemment, de l'emploi dans l'Hexagone.

Il est donc essentiel que la profession - et d'autres également - puisse faire valoir ses arguments auprès d'une classe politique qui affiche généralement une attitude distante à l'égard du 'petit patronat', réputé moins fréquentable que les énarques ou polytechniciens reconvertis dans la banque ou l'industrie dont le talent essentiel consiste à obtenir des pouvoirs publics des subventions pour pallier à une gestion défaillante.

Dans ce débat certes tortueux sur la préférence pour le 'produire français', les métiers de service ont d'excellents arguments à revendiquer pour attirer l'attention des candidats à la magistrature suprême, alors que le même thème sert de point de ralliement consensuel dans les pays démocratiques où les slogans comme 'Buy British' ou 'America First' remportent un vif succès à chaque campagne électorale.


Publié par L. H.



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