Certes, il faudra attendre les textes définitifs pour apprécier précisément l'impact de ce pacte de compétitivité, mais une baisse évaluée par le Gouvernement à 6 % de la masse salariale pour les rémunérations comprises entre le smic et 2,5 fois ce montant, soit 3 500 € bruts mensuels, devrait concerner environ 85 % des salariés.
Consenti non pas sous forme de baisse des cotisations sociales mais par le biais d'une réduction d'impôt, pour les entreprises qui paient l'impôt sur les sociétés, et d'un crédit pour celles qui ne font pas de bénéfices, cet avantage a pour double objectif de stimuler la capacité concurrentielle de nos industries, et d'accompagner la relance de l'emploi que Pierre Moscovici, ministre de l'Économie, évalue à "plusieurs centaines de milliers de créations de postes" sur les prochaines années.
Il s'agit donc incontestablement d'une bonne nouvelle, en ces temps où les annonces gouvernementales sont davantage consacrées à des hausses de prélèvements qu'à des allégements significatifs.
Raison de plus pour sortir d'un immobilisme qui semble s'être emparé de l'ensemble des acteurs de l'économie depuis l'été, et auquel il est urgent de mettre fin.
Dans le secteur de l'hôtellerie-restauration, à forte intensité de main d'oeuvre, l'effet des mesures annoncées devrait conduire à une relance de l'emploi et des investissements destinés à la fois à améliorer la qualité des prestations mais aussi à engager les indispensables investissements de modernisation. Un acte de foi en l'avenir, quel que soit le taux de TVA, sur lequel il revient à la profession de faire valoir ses arguments auprès du monde politique.
Publié par L. H.