Sommes-nous ce que nous mangeons ? Si le dicton dit vrai, chacun a intérêt à consommer de la bouillie de maïs, du pâté de brochet et du ragoût de poulet ! Ces plats ont en effet nourri des personnalités comme l’ancien président sud-africain Nelson Mandela, l’entrepreneur Ingvar Kamprad (créateur d’Ikea) et la chanteuse de jazz Ella Fitzgerald. Avec le recueil Eat like a genius, la PME suédoise Ankarsrum publie des dizaines de recettes, toutes issues des plus grandes personnalités de l’histoire mondiale.
Page après page, on découvre ainsi les plats préférés du philosophe Friedrich Nietzsche à la femme de lettres Selma Lagerlöf. On y apprend par exemple que c’est dans la petite ville allemande de Röcken que Nietzsche grandit auprès de sa mère, de sa sœur et de sa grand-mère Erdmuthe. C’est cette dernière qui lui transmettra la recette du Hobelspäne, un gâteau traditionnel, souvent apparenté aux bugnes et aux merveilles.
Un ragoût dans la pure tradition française
De son côté, Ella Fitzgerald était un fin cordon bleu. Elle possédait en outre une grande collection de livres de cuisine qui sont aujourd’hui conservés à l’université d’Harvard. Son plat préféré était le poulet Marengo : un ragoût dans la plus pure tradition française, dont le nom fait référence à la victoire de Napoléon à la bataille de Marengo (lire ci-dessous). On y découvre aussi que le dramaturge August Strindberg était un inconditionnel du potage vert. Mis à part son talent pour l’écriture et la peinture, il était en effet connu pour son solide appétit. La recette du potage de légumes faisait d’ailleurs partie intégrante de son repas préféré (steak, soupe et crêpe à la confiture).
“Nous ne pouvons pas promettre que le simple fait de manger les plats que vous cuisinez vous-même fera de vous un génie, mais éviter le prêt à manger deux ou trois jours par semaine est bon pour le corps comme l’esprit, a déclaré, non sans humour, Marcus Grimerö, directeur général d’Ankarsrum Kitchen AB à la sortie du livre Eat like a genius. Mettre en valeur les plats préférés de ces grands hommes, c’est permettre que ces recettes soient possiblement accessibles à tous.”
Publié par Mylène SACKSICK