Dispositifs de sécurité pendant les JO à Paris : ce qu’il faut savoir

“15 millions de visiteurs attendus et autant de clients potentiels, a rappelé Ariel Weil, maire de Paris Centre. Vous allez être ce visage international pendant ces Jeux olympiques !”

Tenir des jeux en pleine ville signifie : 

• une cérémonie d’ouverture sur la Seine, dispositif totalement inédit ;
• des jeux avec des petits stades en pleine ville : Concorde, Champ de Mars… en plus des stades en dehors de Paris ;
• des choix qui imposent des restrictions importantes, une sécurisation importante.

“Nous souhaitons faire de ce moment une fête, un moment de mise en avant de ceux qui font vivre Paris. Il convient de trouver un équilibre entre le maintien de l’activité et les enjeux de sécurité. Il faut être lucide, il y a des enjeux de sécurité et le rôle du préfet, c’est d’assurer notre sécurité à tous. Pendant ces jeux on va valoriser les commerces”, a rassuré Nicolas Bonet-Oulaldj, adjoint à la mairie de Paris en charge du commerce, de l’artisanat, des professions libérales, des métiers d’art et de la mode.

 

Pour les commerces et notamment les restaurants

• Ouverture du dimanche : les commerces pourront ouvrir, à titre exceptionnel, le dimanche ;
• Ouverture des terrasses estivales jusqu’à minuit à titre exceptionnel, et jusqu’à 2 heures pour les bars qui avait déjà cette autorisation pour 4 soirées pendant les JO ;
• Pavoisement des rues et animation dans les rues commerçantes : un travail va être fait pour accompagner les commerces dans cette démarche.

Laurent Nunez, préfet de Police à Paris, a expliqué que dans les périmètres de sécurité, “de nombreuses dérogations seraient accordées”.

Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des PME, de l’Artisanat et du Tourisme, a rappelé “la mobilisation totale et absolue des équipes autour du préfet de police de Paris”. Pour la ministre, il a deux façons de voir les JO de Paris : “Il y aura des contraintes mais peut-être qu’il y aura aussi des opportunités, il y aura plus de 15 millions de visiteurs, c’est autant de consommateurs potentiels. Il y aura de la sécurité mais ça ne sera pas antinomique aux libertés. On pourra vivre Paris, comme d’habitude.”

 

Les périmètres

La sécurisation des sites va débuter le 15 juillet.

• Périmètres rouges

Pour les sites de compétition, le principe retenu : on ne rentre que quand on est accrédité ou qu’on a un ticket. Autour, il y a un périmètre rouge de sécurité. L’accès motorisé a été interdit pour éviter une proximité trop importante entre les piétons et les véhicules motorisés.

Dérogations : pour couvrir les situations personnelles, les commerçants, les médecins, les aides à domicile… Pour les livraisons, il est prévu des heures en journée. Ces zones ne sont actives que quand les sites sont activés (toutefois, dans Paris, les sites fonctionnent presque en continu). Pour les piétons : aucune dérogation nécessaire puisqu’il y a un accès libre.

Dans ces périmètres rouges : l’attestation numérique, qui permet de passer les barrages, est très facile à obtenir. Une fois que le pass est obtenu, il n’y a plus à en redemander un. Pour une entreprise de livraison par exemple, le pass n’est à demander qu’une fois, le même QR code est valable sur toutes les zones rouges. On a également la possibilité d’enregistrer une flotte de véhicules. www.pass-jeux.gouv.fr. Le délai pour obtenir ce pass est court (dans la journée au plus).

Dans ce périmètre, aucun pass n’est néanmoins demandé pour les piétons.

 

• Périmètres plus strictes

Les règles sont plus strictes dans le cadre :

• Des courses en ville : interdiction totale dans les périmètres rouges, pas de véhicule motorisé et très peu de dérogations accordées. Les courses ont lieu les weekends des 3 et 4 août et des 10 et 11 août. Les plages horaires sont beaucoup plus réduites que les sites classiques. Une fois que la course est passée, le dispositif est levé.
• La cérémonie d’ouverture : le 26 juillet jusqu’à minuit. Instauration d’un périmètre de protection anti-terroriste du 18 au 26 juillet : toute personne qui y rentre doit demander l’autorisation de l’organisateur. Les pass sont donnés après enquête. Il faut donc les anticiper quand on est dans ces zones. Sont inclus dans ce périmètre les immeubles donnant en front de Seine. Des dérogations, notamment pour les riverains, leurs invités, les clients des restaurants, les professionnels qui ont des prestations à réaliser, les hôteliers et restaurateurs… sont prévues.
• Un arrêté de préfecture sera pris pour fermer les deux îles de la Seine (île Saint-Louis et île de la Cité), le 26 juillet, à partir de 13 heures.

 

Pass / QR code

Pour les hôteliers les clients obtiendront facilement un QR code, notamment grâce à la preuve d’achat. Attention : les réservations ne font pas office de QR code. Pour les restaurants, c’est plus compliqué, car il est exigé une réservation entre le 18 et le 26 juillet. Une fois que le client a un QR code, il peut s’en servir autant qu’il veut pendant la période. Il ne le demande qu’une fois. C’est le même QR code, par exemple, que pour quelqu’un qui souhaite visiter un lieu soumis à réservation.

Le préfet de Police a expliqué qu’il n’y a pas de quota de QR code délivrés. Et d’insister : “Une fois que le client obtient son QR code, il n’a pas à le redemander.” Les délais pour obtenir un QR code dans les zones grises (zone de protection anti-terroriste), seront longs, environ une semaine. Il convient donc d’anticiper leur demande.

Ceux qui sont accrédités Comité d’organisation des Jeux olympiques (Cojo), notamment le personnel autorisé à venir travailler en vue de la cérémonie du 26 juillet, pourront utiliser le même QR code pour la période d’avant.