Entrer au Royal Hainaut spa & resort à Valenciennes (Nord), c’est passer les portes d’un ancien hôpital général. “L’édifice a ouvert en 1767. À cette époque, médecins et infirmières y accueillaient les malades et les marginaux de toute la province”, introduit l’investisseur immobilier Xavier Lucas. Après une rénovation hors normes, le bâtiment de 15 000 m2, classé monument historique en 1945, est aujourd’hui dédié à l’hôtellerie de prestige. “Nous disposons de 79 chambres et suites pour accueillir nos clients, qui peuvent également profiter du spa, de la piscine, du restaurant, de la brasserie et des deux bars”, poursuit Xavier Lucas.
Ouvert en 2019, le Royal Hainaut fait partie de ces établissements chargé d’histoire qui accueillent une activité hôtelière, à l’instar du Domaine de l’abbaye de Maizières, à Saint-Loup-Géanges (Saône-et-Loire). Sur 750 hectares dont 650 de forêt, ce lieu d’exception accueille touristes, séminaires et mariages depuis 2021. “Les bâtiments ne sont pas classés monuments historiques, mais nous avons voulu collaborer avec l’université de Bourgogne pour respecter et valoriser de la meilleure façon les lieux”, témoigne Thomas Pélissier, responsable du domaine.
Du temps et de l’argent
Si les résultats sont à couper le souffle, ouvrir de tels établissements nécessite du temps et des investissements. C’est le cas à Cernay-la-Ville (Yvelines), où l’Abbaye des Vaux-de-Cernay, monastère cistercien datant du XIIe siècle, a ouvert en 2023. “C’est sans aucun doute le projet le plus ambitieux auquel je me suis attelé. Pendant plus de quatre ans, mes équipes et moi avons travaillé d’arrache-pied pour donner vie à cet hôtel, tel que nous le rêvions”, témoignait à l’ouverture, Laurent de Gourcuff, fondateur du groupe Paris Society.
De son côté, c’est après cinq ans de rénovation et 70 M€ investis que le Royal Hainaut a ouvert. “250 personnes ont travaillé́ au moment le plus fort du chantier. Comme notre édifice est classé, nous devions conserver les 450 voûtes en pierre bleue, les 300 fenêtres et la toiture est restaurée à l’identique, soit 11 000 m2 d’ardoises qui ont retrouvé leurs lucarnes”, liste Xavier Lucas.
Les propriétaires du Domaine de l’abbaye de Maizières, ont choisi une autre stratégie… Développer pas à pas leur complexe. “Nous avons commencé par développer la partie événementielle en ouvrant l’orangerie de 500 m², les dépendances de 350 m², la grande halle de 200 m² et la petite halle de 100 m². Puis nous avons développé la partie hôtellerie. Enfin, un restaurant a vu le jour”, détaille Thomas Pélissier.
Fidéliser la clientèle
Développer et fidéliser la clientèle est un enjeu de taille. “L’Abbaye des Vaux-de-Cernay mise sur sa diversité de chambres, suites et dépendances pour que ses clients reviennent, ainsi que sur ses nombreuses activités. Il y a toujours des choses à découvrir, de nouvelles expériences à vivre”, assure Cordélia de Castellane, décoratrice. Dans le Valenciennois, le Royal Hainaut ouvre ses activités de restauration, la piscine et le spa à tous, au-delà de la seule clientèle de l’hôtel. “L’été, nous faisons également une offre de chambre avec petit déjeuner à moindre coût. Ainsi, nous remplissons nos chambres en période creuse et nous faisons découvrir l’hôtel pour lancer le bouche à oreille”, conclut Xavier Lucas.
Publié par Aletheia PRESS