Des 'cheffes' débattent avec des étudiants sur les rapports homme/femme en cuisine

Paris

Publié le 21 mars 2016 à 09:43
Le Conseil de la vie lycéenne  (CVL) du Lycée Jean Drouant, composé uniquement d'élèves, est à l'initiative d'une table ronde sur le thème : les relations hommes/femmes en cuisine, à laquelle était conviée quatre femmes 'cheffes' : Marie Ponceau (22 ans de cuisine, 14 ans en tant que chef, Chez Clément), Virginie Basselot (MOF cuisine et chef des cuisines de l'Hôtel Saint-James), Dorothée Labarre (qui a choisi d'enseigner la cuisine après plusieurs années sur le terrain) et Mathilde Orio-Heller (qui a quitté l'univers du juridique pour embrasser la carrière de chef indépendant). L'amphithéâtre affichait salle comble. « Lors de leurs stages, beaucoup d'entre nous ont assistés à des comportements déplacés et il est important de pouvoir ouvertement au sein de l'école » résume un membre du CVL. Autre constat : 80% des élèves qui poursuivent après le bac sont des femmes alors qu'il existe seulement 4% de femmes chefs en France. L'univers de la cuisine est-il à ce point machiste ? Micro en main, les professionnelles relativisent. Marie Ponceau se souvient de ses premiers pas aux fourneaux. « Le chef a dit alors, Ah, encore une poulette ! » sur un ton qu'elle  n'a pas aimé. « A l'époque, tous les boulots que l'équipe ne voulait pas faire étaient pour moi. Et puis, ça s'est arrêté. Je voulais faire ce métier. En fait ils m'ont mis à l'épreuve et j'ai tenu bon ». Virginie Basselot se souvient aussi de ces petites phrases d'accueil qui peuvent blesser. « Quand j'ai été prise comme chef de partie, quelqu'un a lancé : si une femme est chef de partie, c'est que ça ne doit pas être si difficile… ». Mais ces professionnelles en sont convaincues : cela n'est pas l'univers en soi de la cuisine, mais de la manière dont les chefs de cuisine dirigent les fourneaux et leurs équipes. « Personnellement, j'ai rencontré très peu d'inégalités »  ajoute Virginie Basselot. « Des réflexions déplacées, il y en a dans tous les secteurs. Simplement, la cuisine travaille davantage en vase clos. Il faut apprendre à répondre, sans agressivité. Prendre ses marques, en tant que femme, c'est nécessaire. Mais ça vaut aussi pour les hommes. Et puis, il y a de plus en plus de femmes chef. Ce sont des choix de carrière ». Mathilde Orio-Heller a effectivement choisi d'être femme chef, pour être son propre patron : « j'ai démarré dans ce métier sur le tardles gens me disaient que ça ne marcherait pas. Je ne les ai pas écoutés et j'ai énormément travaillé. C'est la vertu du travail qui m'a permis de m'épanouir et de réaliser ma passion ». En échos à ces quatre parcours et témoignes, de nombreux applaudissements.

Publié par Sylvie SOUBES



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