Un parcours sans faute
Né le 22 août 1971 en Charente-Maritime, Benoît Violier s'était formé auprès des plus grands chefs : Joël Robuchon, Benoît Guichard, Bruno Gricourt, Sylvain Knecht. Il avait ensuite rejoint le restaurant de l'Hôtel de ville à Crissier. Il en avait pris la direction depuis 2012, succédant à Philippe Rochat, mort en juillet 2015, après un malaise en Vélo. Benoît Violier avait alors déclaré que 2015 avait emporté ses deux pères : son père biologique en avril et son père spirituel, 3 mois plus tard.
Une nouvelle incompréhensible
Frédy Girardet, ancien chef 3 étoiles de l'Hôtel de Ville de Crissier confiait dimanche soir à notre confrère suisse 24 heures : «Je ne sais pas quoi vous répondre. C'était un élève que j'ai beaucoup aimé. Je suis complètement abasourdi. Je ne sais plus que dire. Je ne vois aucun motif à un tel acte». Pour Marc Veyrat, totalement bouleversé « Cette nouvelle me rappelle Bernard Loiseau, je suis effondré. Il me paraissait d'une telle sérénité. Il venait de terminer un livre, et gérait une brigade de 70 personnes. Je pense qu'il a craqué sous la pression. Notre métier est le seul où l'on travaille avec des notes et quand on les refuse, comme je l'ai fait, on est malheureux de ne pas en avoir, c'est très stressant. La planète gastronomie est orpheline d'un très grand chef ». Benoît Violier devait assister ce lundi, à Paris, à la sortie du Guide Michelin. Il laisse derrière lui, un fils très jeune et sa femme, Brigitte qui travaillait avec lui.
Publié par Fleur Tari