“Sur 2 500 élèves, seuls les apprentis en boulangerie ont continué à travailler dans les fournils. Il fallait bien produire le pain des Français”, raconte Bruno de Monte dont les équipes avaient anticipé le confinement. “On voyait bien ce qu’il se passait ailleurs. Début mars, nous avons réuni une 'task force' pour anticiper la fermeture probable de l’école. Les professeurs qui n’étaient pas encore au point se formaient chez eux, au e-learning, avec des didacticiels que nous avions développés : des modules en ligne de révision par exemple mais aussi des projets de cursus à distance. La situation a accéléré la réflexion sur des formations en ligne, même si un CAP de cuisine par internet n’aura jamais la même valeur professionnelle qu’un diplôme obtenu à l’issue d’une formation sur le terrain”, envisage celui qui dirige l’école depuis dix ans.
Ferrandi se fait livrer chaque jour, en matières premières, l’équivalent d’une superette de 4 000 m2 afin d’alimenter sa trentaine de cuisines et de pâtisseries. “Nous avons donné les stocks périssables à nos élèves et collaborateurs. En deux jours, tout était vide.” “Donner un cours en ligne n’était pas une évidence pour tous les formateurs. Ils s’y sont convertis avec brio. Les diplômes devraient être délivrés sur la base des résultats d’avant le confinement et l’examen du livret scolaire. Des étudiants en Bachelor devaient commencer des stages internationaux le 16 mars, parfois à Taïwan ou Hong Kong. Le renoncement a été difficile. Il a fallu convaincre. Les stages annulés sont remplacés par un mémoire. Il a fallu s’adapter, et vite !”
Bruno de Monte positive, plus par nature que par les circonstances : “Les cours en ligne sont pertinents même s’ils ne représentent en l’état qu’une solution temporaire.”
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Publié par Francois PONT