Au début de la crise santaire, Roger Bellier, président de l’Umih Orne, a appelé directement l’hôpital rural de Sées, ville dans lequel il est propriétaire-exploitant de l’hôtel Le Dauphin, un Logis de 7 chambres. « Je suis sur place avec mon épouse Hélène. On pouvait parfaitement leur mettre des chambres à disposition, surtout qu’on fait pas mal de choses nous-mêmes dont le pain. Je n’ai pas eu de nouvelles jusqu’à cette semaine où ils m’ont recontacté pour me prévenir que deux médecins viendraient à partir de ce soir, mercredi 1er. La direction de l’établissement ma prévenu qu’ils n’avaient aucune idée de la durée du séjour, une semaine, deux… » Tout a été mis dans les chambres pour que les soignants ne manquent de rien, y compris une petite machine à café. Et ils sont accueilli gratuitement. « C’est nominatif. Ils ont une clé et ils accèdent directement à leur chambre. On va leur mettre un plateau petit-déjeuner devant leur porte. Nous n’entrerons pas dans les chambres. Pour le linge, c’est nous qui faisons la blanchisserie. Les serviettes sont séchées à 120° et le linge de lit repassé entre 120 et 140°. Ils nous appelleront par téléphone si ils ont besoin de quoi que ce soit ».
Entreprises sans perspectives ou presque
Roger Bellier est plus inquiet pour la suite, l’après crise. « J’ai passé beaucoup de temps au téléphone avec mes adhérents depuis le 15 mars. Ils craignent pour leur survie. 25 à 35 % des entreprises du secteur, dans notre département, risquent de ne pas s’en remettre. Ceux qui se sont installés il y a moins de cinq ans sont les plus fragiles et je ne vois pas comment ils vont pouvoir rembourser leurs emprunts. Nous avons déjà des annulations pour juillet. Même si nous sommes ouverts en juin, les choses s’annoncent mal. Nous bénéficions dans l’Orne des 24 heures du Mans, mais l’événement a été reporté en septembre. Les banquets prévus en mai et juin ne pourront sans doute pas avoir lieu. »
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Publié par Sylvie SOUBES